1 an du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) : Me André Michel dénonce un échec total

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Un an après l’installation du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Me André Michel dresse un constat sévère. Selon le porte-parole du Secteur Démocratique et Populaire, le CPT symbolise aujourd’hui « la corruption, l’incompétence, l’absence d’intégrité et le blocage institutionnel », et représente, selon lui, « l’un des plus grands échecs politiques de l’histoire récente d’Haïti ».

Revenant sur la cérémonie du 25 avril 2024, Me André Michel rappelle que dès la prestation de serment, la division était palpable. Il souligne que Régine Abraham, membre observateur, avait prononcé un discours virulent contre l’ancien Premier ministre Ariel Henry, accusé d’inaction face à l’insécurité. Pour Me Michel, « les germes de l’échec étaient déjà semés » dès cette journée, malgré les promesses affichées d’une « transition de rupture » et d’un retour rapide à l’ordre démocratique.

Une gouvernance marquée par des scandales

Pour Me André Michel, les premières semaines du CPT ont été caractérisées par « une explosion de scandales ». Il accuse les membres du Conseil d’avoir vendu des postes dans l’administration publique et d’avoir détourné des fonds publics, notamment ceux destinés aux services d’intelligence.
« Pendant que la majorité du peuple haïtien vit dans une extrême pauvreté, les conseillers se sont octroyé des rémunérations scandaleuses », dénonce-t-il.

Luttes intestines et paralysie des institutions

Selon Me Michel, les rivalités internes ont rapidement paralysé l’action du CPT. Il pointe du doigt la formation d’un « Groupe majoritaire indissoluble » dirigé par Edgard Leblanc, qui aurait pris en otage la présidence au mépris de l’Accord du 3 avril 2024, lequel prévoyait un fonctionnement collégial sous la direction d’un coordonnateur unique.

À ses yeux, Edgard Leblanc porte une lourde responsabilité dans l’échec du Conseil :

Incapacité à rétablir l’ordre à Gressier,
https://rlnewshaiti.com/michelle-obama-brise-le-silence-sur-son-absence-a-linvestiture-de-donald-trump/Inaction face à l’occupation du Palais National par les gangs,
Abandon des milliers de déplacés internes.
« Leblanc et ses alliés ont aggravé la crise institutionnelle au lieu de la résoudre », affirme Me André Michel.

L’Affaire BNC : un scandale retentissant

Me André Michel revient également sur l’« Affaire BNC », éclatée durant l’été 2024, qu’il qualifie de « triste illustration du degré de corruption atteint ». Selon lui, Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin ont extorqué pas moins de 100 millions de gourdes ainsi que des cartes de crédit de 20 000 dollars chacun auprès de la Banque Nationale de Crédit.

Il réclame « des enquêtes sérieuses, la reddition de comptes et des sanctions exemplaires ».

Portrait sévère du Conseil

Dressant un portrait sans concession des membres du CPT, Me André Michel déclare :Régine Abraham : « Une membre fantôme, plus occupée par ses études à l’étranger que par la transition. »
Smith Augustin : « Déjà contesté pour des faits de corruption lorsqu’il était ambassadeur en République Dominicaine, aujourd’hui éclaboussé par de nouveaux scandales. »
Fritz Jean : « Un ancien critique virulent de l’aide internationale devenu aujourd’hui son principal avocat. »
Frinel Joseph : « Totalement invisible sur les grands enjeux nationaux. »
Gérald Gilles : « Un stratège de la corruption au cœur de l’affaire BNC. »
Edgard Leblanc : « Principal responsable du blocage institutionnel. »
Laurent Saint-Cyr : « Un représentant discret du secteur privé, incapable d’impulser une dynamique. »
Emmanuel Vertilaire : « Un conseiller impréparé et mêlé aux pires scandales financiers. »
Pour conclure, Me André Michel appelle la population à ne pas se laisser berner par les faux discours de transition. Il insiste :« Le CPT a trahi l’espoir du peuple haïtien. L’heure n’est plus aux promesses creuses, mais à une transition réelle, honnête et patriotique. »