Anse-à-Pitres : des jeunes accusent un sabotage politique contre l’implantation du bureau de l’OAVCT

La tension monte à Anse-à-Pitres. Plusieurs jeunes leaders de la commune frontalière dénoncent ce qu’ils appellent un « sabotage politique orchestré » contre l’ouverture d’un bureau de l’Office d’Assurance Véhicules Contre Tiers (OAVCT) dans la zone. Ils réclament une intervention urgente de l’État central pour faire respecter l’autorité publique.
Anse-à-Pitres, 18 octobre 2025 .—Dans une déclaration rendue publique ce samedi, les jeunes accusent directement le maire Harry Bruno, qu’ils soupçonnent d’agir de concert avec deux aspirants sénateurs, Maxo Remy Sanozier et René Momplaisir, ainsi qu’un haut cadre de l’Office National des Migrants (ONM).Selon eux, ces acteurs politiques bloquent délibérément l’installation du bureau de l’OAVCT dans un espace déjà réhabilité par l’institution.
« Ils refusent que l’État ait le contrôle de cette zone frontalière », dénoncent plusieurs jeunes leaders, estimant que ce comportement met en péril les intérêts économiques et administratifs de la commune.
Une entrave au développement local
Pour ces jeunes, cette obstruction prive Anse-à-Pitres de recettes publiques essentielles, d’emplois pour les jeunes, et de services administratifs indispensables.
« Ces prétendus politiciens ne travaillent pas pour la population, ils défendent leurs intérêts personnels », affirment-ils avec fermeté.
Ils considèrent cette situation comme une attaque directe contre la présence institutionnelle de l’État, dans une région pourtant stratégique pour le contrôle des véhicules circulant à la frontière.
Un appel à l’État pour restaurer l’autorité publique
Les jeunes exigent une réaction immédiate du gouvernement central afin d’assurer la continuité du service public.
« Anse-à-Pitres fait partie intégrante de la République d’Haïti. Elle a droit aux mêmes services publics que toutes les autres communes », rappellent-ils.
La réaction prudente de l’OAVCT
Contacté par RLnews, Lazarre Jn Philippe, responsable départemental de l’OAVCT, s’est voulu mesuré.
« Mwen pa fè politik ak yon kesyon ki dòd administratif. Politik mwen fè a se pote sèvis la pi pre popilasyon an san eksklizyon, jan Direktè Jeneral la swete l la. Se wòl Leta santral », a-t-il déclaré.
Le projet d’ouverture d’un bureau de l’OAVCT à Anse-à-Pitres s’inscrit dans une stratégie nationale de décentralisation des services publics. L’objectif est de faciliter l’accès aux documents légaux pour les propriétaires de véhicules, tout en renforçant la présence de l’État dans les zones frontalières.
RLNEWS( RL)