Le gouvernement haïtien a tiré la sonnette d’alarme sur la résurgence du choléra à la suite du passage dévastateur de l’ouragan Melissa. Lors de la 28e édition des Mardis de la Nation, ce mardi, le ministre de la Santé publique et de la Population, Sinal Bertrand, a fait état de 2 900 cas recensés et de 20 décès liés à cette maladie infectieuse.
Port-au-Prince, le 4 novembre 2025._
Selon le ministre, la situation sanitaire demeure préoccupante dans plusieurs départements du pays, notamment dans l’Ouest, l’Artibonite et les Nippes, où les inondations causées par Melissa ont gravement détérioré les conditions d’hygiène. « Les eaux stagnantes, les débris et la contamination des sources d’approvisionnement en eau ont favorisé la propagation du choléra », a expliqué M. Bertrand.
Face à cette recrudescence, le gouvernement annonce un renforcement des dispositifs de surveillance épidémiologique, la distribution de produits de traitement d’eau et le déploiement d’équipes médicales d’urgence dans les zones les plus touchées. Le ministère prévoit également de relancer les campagnes de sensibilisation communautaire sur les pratiques d’hygiène et de prévention.
Le ministre de la Santé a appelé à la mobilisation de tous les secteurs, notamment les collectivités locales, les ONG et les partenaires internationaux, pour éviter une nouvelle flambée de l’épidémie. « Le combat contre le choléra ne peut être gagné sans la participation active de la population », a-t-il souligné.
Pour rappel, le choléra, maladie diarrhéique aiguë provoquée par la bactérie Vibrio cholerae, peut entraîner la mort en quelques heures en l’absence de traitement rapide. Les autorités sanitaires invitent la population à boire uniquement de l’eau traitée, laver soigneusement les aliments et se rendre immédiatement dans les centres de santé en cas de symptômes.
Cette alerte sanitaire vient s’ajouter au lourd bilan laissé par l’ouragan Melissa, qui a déjà fait plus de 40 morts et des milliers de sinistrés à travers le pays. Le gouvernement dit vouloir agir rapidement pour éviter qu’une crise humanitaire ne se transforme en urgence sanitaire nationale.
RLnews( RL)
