Code pénal et décret référendaire : le Mouvement Point Final crie au génocide social

Le Conseil présidentiel de transition (CPT) a adopté, ce mardi 24 juin 2025, un nouveau Code pénal et un décret référendaire. Ces décisions suscitent une vive indignation dans plusieurs secteurs, notamment au sein du Mouvement Point Final, qui parle d’un “génocide social” contre le peuple haïtien.
Le Mouvement Point Final tire la sonnette d’alarme. Il dénonce ce qu’il qualifie de forfaiture nationale, après l’adoption du nouveau Code pénal et du décret référendaire par le Conseil présidentiel de transition (CPT), en Conseil des ministres, ce mardi 24 juin 2025.
Pour cette organisation radicalement opposée au régime en place, cette décision équivaut à la fin de la Première République noire indépendante du monde. Dans une déclaration publique, son coordonnateur général, Ulysse Jean Chenet, parle de “génocide social” et d’un “complot visant à anéantir le peuple haïtien”.
Le Mouvement accuse les membres du CPT de vouloir imposer au pays un modèle de société calqué sur les normes occidentales, en contradiction avec les valeurs, la morale et la culture haïtiennes. “Ce Code pénal, déjà rejeté par le passé même par des proches du PHTK, ouvre la voie à un système bestial et contre nature”, s’indigne M. Chenet.
Dans son discours, il appelle à la mobilisation générale dans toutes les régions du pays pour bloquer ce qu’il qualifie de projet de “pédophilie, de zoophilie et de sodomie institutionnalisée”.
Quant au décret référendaire, il est présenté comme une tentative de mise sous tutelle de la nation par les puissances étrangères. Le CPT est accusé d’avoir signé un “contrat de vente” de la République à l’Occident.
“Haïti n’est pas l’Occident. Nous n’avons pas à adopter leur mode de vie alors que nos migrants sont humiliés et pourchassés dans leurs pays”, poursuit M. Chenet, appelant à une révolte populaire pour empêcher “la disparition programmée de la nation haïtienne avant le 7 février 2026”.
RLnews ( RL)