COPPOS-HAÏTI et Alliés dénoncent la crise au sommet de l’État et appellent à une action urgente pour sauver Haïti
L’ancien ministre Patrick Sully W. Joseph, président de COPPOS-HAÏTI et Alliés, s’exprime avec gravité face à la situation politique actuelle en Haïti. Dans un communiqué publié le 18 octobre 2024, il dénonce les querelles internes qui opposent les membres du Conseil Présidentiel de Transition et le Premier Ministre Garry Conille, chef du gouvernement. Selon lui, ce conflit met en lumière l’inexpérience et l’incapacité des dirigeants actuels à résoudre les problèmes du pays, conformément aux engagements pris dans l’accord du 3 avril 2024.
Port-au-Prince, le 19 octobre 2024.- Patrick Sully W. Joseph souligne que cette mésentente, loin d’être un simple désaccord politique, aggrave les difficultés que subissent les Haïtiens, tant sur le territoire national qu’à l’étranger. “L’avenir de la jeunesse est en péril, et la situation déjà catastrophique de la population haïtienne ne cesse de s’aggraver”, déclare-t-il.
Le président de COPPOS-HAÏTI et Alliés déplore également le sort réservé aux Haïtiens vivant à l’étranger, qui sont victimes de xénophobie, de racisme, et de discriminations, notamment aux États-Unis et en République Dominicaine. Il dénonce l’absence d’une réponse adéquate des autorités haïtiennes face aux expulsions massives et aux violations des droits des migrants haïtiens.
Par ailleurs, la crise sécuritaire en Haïti atteint des niveaux alarmants. Patrick Sully W. Joseph rappelle que plus de 70 personnes ont été tuées dans la nuit du 3 au 4 octobre 2024 à Pont Sondé, dans l’Artibonite, lors d’une attaque des gangs. “Les kidnappings et les violences continuent de se multiplier, tandis que l’État semble incapable de réagir”, affirme-t-il.
Un gouvernement en échec total
Selon le communiqué, six mois après la mise en place du Conseil Présidentiel de Transition et 100 jours après la formation du gouvernement de Garry Conille, la situation du pays reste désastreuse. “Le pays est livré à lui-même et aux bandits”, affirme Patrick Sully W. Joseph. Les routes nationales sont impraticables, la population vit dans la terreur, et les citoyens n’ont plus la liberté de circuler.
“Les gangs contrôlent le pays, tandis que les autorités se contentent de constater les dégâts”, déplore-t-il. En outre, la faim, la misère, et l’insécurité continuent de régner sans aucune réponse réelle de la part des autorités.
Un appel à l’unité et à l’action rapide
Face à cette situation, COPPOS-HAÏTI et Alliés appellent à une résolution rapide du conflit au sein de l’exécutif pour sortir le pays du sous-développement. “Il est urgent de restaurer l’harmonie et de respecter les normes républicaines”, déclare Patrick Sully W. Joseph.
Le communiqué présente également des recommandations précises pour sortir de l’impasse actuelle, notamment l’application immédiate des mesures prévues par l’accord du 3 avril 2024. Parmi ces mesures figurent la finalisation de la composition du Conseil Électoral Provisoire (CEP), la création de l’Organe de Contrôle du Gouvernement (OCAG), ainsi que la mise en place de la Commission pour la révision constitutionnelle et du Conseil National de Sécurité (CNS).
En cas d’inaction des autorités, COPPOS-HAÏTI et Alliés se disent prêts à engager des pourparlers avec les autres secteurs de la société civile et politique, y compris ceux qui n’ont pas signé l’accord, afin de forcer le gouvernement à prendre ses responsabilités. “L’accord du 3 avril 2024 est le document phare de cette transition politique, et il est essentiel que les dirigeants s’engagent à le respecter”, conclut Patrick Sully W. Joseph.
COPPOS-HAÏTI et Alliés appellent donc à une réponse urgente pour éviter l’effondrement total de l’État haïtien et pour redonner espoir à une population en détresse.
Rlnewshaiti