Crise en Haïti : le BID débloque 290 millions de dollars pour l’alimentation et les infrastructures

Le Banque Interaméricaine de développement (BID) a annoncé, le vendredi 13 juin 2025, la création d’un fonds de 290 millions de dollars destiné à financer des projets en Haïti, en proie à une crise humanitaire et sécuritaire sans précédent.
L’annonce a été faite à Brasilia, dans le cadre d’un sommet régional convoqué par le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, réunissant des représentants de 16 pays du bassin caribéen pour discuter des enjeux régionaux, avec un accent particulier sur la situation dramatique d’Haïti.
Le BID a précisé que cette enveloppe, équivalente à 1,6 milliard de réais, sera consacrée à des programmes de cantines scolaires, à la réhabilitation des hôpitaux et d’infrastructures de base, ainsi qu’à des projets avec le secteur privé visant à stimuler l’emploi et les revenus dans le pays.
Ce financement s’inscrit dans le cadre du programme ‘ONE Caribbean’, une initiative du BID qui encourage l’action collective autour de la gestion des risques de catastrophes, de la sécurité alimentaire, de la sécurité publique et du développement du secteur privé.
Il s’agit également d’une étape cruciale dans la coordination du Plan de Relance d’Haïti 2025-2030, auquel contribuent également l’ONU, l’Union européenne et la Banque mondiale.
Lors de son discours d’ouverture, le président Lula da Silva a pointé du doigt le désintérêt de la communauté internationale, affirmant que « Haïti ne peut pas être puni éternellement pour avoir été le premier pays indépendant des Amériques ». Il a plaidé pour une mobilisation concrète et solidaire, en présence du président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) haïtien, Fritz Alphonse Jean.
Parmi les dirigeants présents à Brasilia figuraient les présidents Luis Abinader (République dominicaine) et Irfaan Ali (Guyana), ainsi que les premiers ministres d’Antigua-et-Barbuda, des Bahamas, de la Barbade, de Sainte-Lucie et de Saint-Christophe-et-Niévès. Le vice-président cubain Salvador Valdés Mesa représentait également son pays. Plusieurs autres nations caribéennes, dont Jamaïque, Grenade, Suriname et Belize, étaient représentées à l’échelle ministérielle.
RLnews ( RL)