Le communiqué du secrétaire d’État adjoint américain, Christopher Landau, publié le mercredi 19 novembre 2025, provoque une onde de choc. Washington ne conseille plus : il exige. Le message se veut direct. Tout acteur — dirigeant, élu, fonctionnaire ou opérateur économique — qui bloque la stabilité s’expose à des sanctions, notamment le retrait de visas. Les États-Unis déclarent ouvertement qu’ils n’ont plus de patience.
La CNDDH (Conseil National de la Diaspora pour la Démocratie en Haïti), par la voix de son responsable, le révérend Pasteur Gérald André, rejette catégoriquement cette posture américaine et dénonce la complicité du pouvoir en place.
Pasteur Gérald André accuse le gouvernement d’aggraver la crise sécuritaire
Le dirigeant de la CNDDH affirme que le premier ministre « ne fait rien pour résoudre la crise sécuritaire » et qu’il « fait venir des mercenaires en Haïti pour assassiner des Haïtiens ». Il juge cet acte inacceptable et estime que le pays vit sous la menace d’une violence orchestrée et tolérée par les autorités.
Selon lui, le CPT se concentre uniquement sur « des intérêts mesquins ». Il accuse plusieurs responsables de servir les intérêts de Washington plutôt que ceux du peuple haïtien. « Leurs femmes et leurs enfants vivent aux États-Unis. Il suffit de les menacer de retirer leurs visas pour les maintenir dociles », lance-t-il.
Une critique frontale de la classe politique haïtienne
Le responsable de la CNDDH dénonce une classe politique qu’il considère comme affaiblie et soumise. Selon lui, cette incapacité à défendre la souveraineté nationale permet aux États-Unis d’imposer leurs décisions sans résistance.
« Le jour où le peuple choisit des leaders sérieux pour prendre en main le destin du pays, les Américains ne pourront plus agir de la sorte », affirme-t-il. Il parle de dirigeants actuels comme de « sous-hommes » et de « fatras », estimant que cette faiblesse explique le traitement réservé à Haïti sur la scène internationale.
La CNDDH réclame le départ du gouvernement avant le 7 février 2026
L’organisation de la diaspora réaffirme sa position : le gouvernement doit quitter le pouvoir avant le 7 février 2026. Elle appelle à un sursaut national et à la mise en place d’une transition crédible, capable de restaurer la sécurité, la stabilité et la souveraineté du pays.
Face à l’escalade de la crise sécuritaire, aux pressions internationales et à une gouvernance contestée, la CNDDH assure qu’elle intensifiera ses actions pour défendre les intérêts du peuple haïtien et faire entendre la voix de la diaspora.
RL News
