Crise politique : Me André Michel appelle à une action concertée face à l’échec du Conseil présidentiel de transition

Crise politique : Me André Michel appelle à une action concertée face à l’échec du Conseil présidentiel de transition
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Port-au-Prince, 8 avril 2025 – Dans une déclaration rendue publique ce lundi, Me André Michel, porte-parole du Secteur démocratique et populaire, lance un appel pressant à l’ensemble des acteurs politiques et sociaux du pays pour faire face à ce qu’il qualifie d’« échec total » du Conseil présidentiel de transition (CPT).

Selon l’homme politique, après la démission de l’ex-Premier ministre Ariel Henry le 11 mars dernier, en raison de l’escalade des violences orchestrées par les gangs armés à Port-au-Prince, les forces vives de la nation s’étaient réunies en Jamaïque sous l’égide de la CARICOM afin d’établir les bases d’une nouvelle gouvernance transitoire.

« Après trois semaines de négociations intenses et patriotiques, nous avons signé l’accord du 3 avril 2024 qui définissait les missions et les limites du Conseil présidentiel de transition », a rappelé Me Michel. Toutefois, il déplore que les engagements pris n’aient pas été respectés. « Les échéances ne seront pas tenues. Il n’y aura ni référendum ni élection en 2025 », a-t-il tranché.

Face à l’aggravation de la crise sécuritaire et humanitaire, marquée par la perte de contrôle de nombreux territoires, la montée des déplacements forcés, des massacres et des assassinats, Me André Michel insiste : « L’échec est total. » Il met en garde contre les dangers de l’inaction : « Notre incapacité à proposer une issue consensuelle à cette transition nous transforme en alliés objectifs des criminels et des trafiquants qui cherchent à s’approprier le pays. »

Appelant à un sursaut collectif, il exhorte les différents acteurs politiques, notamment ceux de l’Accord de Montana, de Fanmi Lavalas, de Pitit Dessalines, du Collectif du 30 janvier, de la société civile, du secteur privé, de EDE/RED ainsi que les signataires de l’accord du 21 décembre, à mettre de côté leurs divergences pour trouver un compromis national.

« Le moment politique nous impose d’anticiper. C’est une affaire d’intelligence », martèle Me Michel, tout en réaffirmant sa ligne rouge : « Notre position de principe reste inchangée : pas de dialogue avec les gangs ! Pas de négociation avec les gangs ! »

RLnews ( RL)

rlnewshaiti

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