L’administration de Donald Trump a intensifié ses mesures migratoires. Le mardi 4 février 2025, plusieurs dizaines de déportés ont été débarqués à l’aéroport du Cap-Haïtien. Parmi eux, des anciens détenus, mais aussi des individus n’ayant aucun lien avec Haïti. Une situation jugée inacceptable par le Mouvement Point Final, qui exige une réaction immédiate des autorités haïtiennes.
L’organisation appelle le Conseil présidentiel, dirigé par Leslie Voltaire, ainsi que le ministre des Affaires étrangères, à convoquer l’ambassadeur américain en urgence. Pour le Mouvement Point Final, ces expulsions violent à la fois les droits humains et les normes diplomatiques.
Le manque de coordination entre Washington et Port-au-Prince inquiète. « Il faut une planification entre les deux pays pour organiser ces retours de manière humaine et respectueuse », plaide le Coordonnateur général du Mouvement, Dr Jean chenet Ulysse.
Autre point de friction : les bénéficiaires du programme Humanitarian Parole de Joe Biden. Selon les engagements initiaux, ils devaient bénéficier d’un séjour de deux ans aux États-Unis. L’administration Trump remet en cause ce délai, une décision perçue comme une entorse aux engagements pris.
Aucune structure d’accueil n’est mise en place pour recevoir ces migrants, ce qui aggrave leur vulnérabilité. Face à cette situation, le Mouvement Point Final va jusqu’à qualifier cette politique de “crime contre l’humanité”.
Alors que les tensions migratoires s’intensifient, la réaction des autorités haïtiennes reste attendue.
RLnews
