Déportés accusés de crimes graves : Haïti adopte un protocole strict pour leur prise en charge

Le ministère de la Justice renforce son arsenal contre l’impunité à travers un cadre officiel pour traiter les déportés soupçonnés de crimes financiers et de terrorisme.
Port-au-Prince, 28 juillet 2025 — Dans le cadre de sa coopération judiciaire avec les États-Unis, le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP) a adopté un protocole officiel pour encadrer le traitement judiciaire des ressortissants haïtiens déportés ou extradés pour leur implication présumée dans des crimes financiers ou des actes de soutien au terrorisme.
Ce document, signé par le ministre Dr Patrick Pélissier, prévoit la remise immédiate de ces individus au Commissaire du Gouvernement à leur arrivée en Haïti. Ils seront ensuite détenus dans des lieux sécurisés comme la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) ou dans un centre approprié, selon la gravité des accusations.
Le protocole exige que la procédure judiciaire démarre sans délai. Une fois le dossier confié au cabinet d’instruction, des enquêtes approfondies seront ouvertes avec la participation active d’institutions comme l’UCREF, l’ULCC, le BAFE et l’Inspection Générale des Finances.
Cette mesure intervient dans un climat marqué par des sanctions internationales visant plusieurs personnalités haïtiennes, dont l’homme d’affaires Réginald Boulos, soupçonnées de financement ou de soutien logistique à des groupes armés.
Par ce protocole, le gouvernement haïtien entend envoyer un message clair : aucune protection ne sera accordée aux criminels financiers ou aux alliés des groupes terroristes. L’État veut désormais agir avec fermeté pour restaurer l’autorité de la justice.
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