Des organisations de la société civile réclament la libération et la réparation pour Jean Laguel Civil

Près d’une vingtaine d’organisations de la société civile haïtienne exigent la libération et la réparation de l’ex-coordonnateur de la Sécurité présidentielle, Jean Laguel Civil. Elles estiment que son innocence est désormais établie dans l’affaire de l’assassinat du Président Jovenel Moïse, notamment après les récentes déclarations de Dimitri Hérard, ancien responsable de la sécurité présidentielle.
Jean Laguel Civil a été accusé d’avoir reçu 80 000 dollars américains pour soudoyer les agents de sécurité du président. Cette allégation, portée par Pierre Espérance, contraste avec les déclarations de Félix Badio devant la justice. Ce dernier, impliqué dans l’enquête, n’a jamais mentionné le nom de Jean Laguel Civil parmi les personnes impliquées. L’ex-coordonnateur de la Sécurité présidentielle affirme d’ailleurs ne jamais avoir rencontré Badio.
Un rôle clé dans la nuit du drame
Selon les organisations signataires, Jean Laguel Civil aurait tenté de sauver la vie du Président Jovenel Moïse dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021. Mais à son arrivée, l’assassinat avait déjà eu lieu. Il aurait néanmoins ordonné à Dimitri Hérard d’interpeller les mercenaires colombiens, ce qui a été exécuté. Pourtant, en retour, il a été incarcéré sur ordre de l’ancien directeur général de la Police nationale d’Haïti, Léon Charles, qui aurait vu d’un mauvais œil ces arrestations.
Après 43 mois de détention et une santé qui se détériore, les voix s’élèvent pour exiger sa libération immédiate. Pour ces organisations, les révélations de Dimitri Hérard prouvent que Jean Laguel Civil est victime d’une injustice et mérite réparation. L’affaire reste un sujet brûlant dans un contexte où l’enquête sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse continue de diviser l’opinion publique.
RLnews