Et si la vraie révolution diplomatique haïtienne venait… des femmes ?
Le ministre des Affaires étrangères, Jean Victor Harvel Jean-Baptiste, semble en être convaincu. En recevant, le 5 novembre 2025, à Port-au-Prince, Marie Goretti Nduwayo, représentante d’ONU Femmes, il a choisi de placer la voix des Haïtiennes au cœur de la nouvelle orientation de la politique extérieure.
Ce n’est pas qu’une rencontre protocolaire. C’est un message.
Haïti veut rompre avec une diplomatie monolithique, dominée depuis trop longtemps par les mêmes visages, les mêmes cercles, les mêmes discours. Le ministre prône une approche inclusive, où les femmes ne sont plus de simples invitées à la table des discussions, mais actrices de premier plan. Parce qu’aucun pays ne peut prétendre à la crédibilité internationale en marginalisant la moitié de sa population.
ONU Femmes, par la voix de Marie Goretti Nduwayo, salue cette ouverture et promet de renforcer son accompagnement. Son plaidoyer reste constant : sans inclusion réelle, pas de développement durable. Sans leadership féminin, pas de diplomatie crédible.
Mais les mots ne suffisent pas.
Haïti devra traduire cette vision en actes concrets : formation, nomination, visibilité, participation. L’enjeu est de taille — redonner au pays une image forte, moderne et équilibrée sur la scène mondiale.
Car miser sur les femmes, ce n’est pas un slogan.
C’est un choix stratégique. Un pari sur l’avenir.Et dans un monde où la diplomatie devient de plus en plus un terrain d’influence, Haïti aurait tort de se priver de l’intelligence, de la rigueur et de la puissance symbolique de ses femmes.
La diplomatie inclusive n’est pas un luxe. C’est une nécessité. Et peut-être, la plus belle promesse d’un renouveau haïtien.
RLNEWS ( RL)
