EDE fustige l’inaction du gouvernement face à la crise sécuritaire

Le parti politique Les Engagés pour le Développement (EDE) monte au créneau contre le Conseil présidentiel de transition (CPT) et le gouvernement dirigé par Alix Didier Fils-Aimé. Lors d’une conférence de presse organisée à son siège à Delmas 58, la formation politique a dénoncé l’absence de mesures concrètes pour freiner la montée en puissance des gangs armés.
Claude Edouard, secrétaire général d’EDE, n’a pas mâché ses mots. « Ni le CPT ni le gouvernement n’ont mis en place de véritables stratégies pour éradiquer les gangs, bien qu’ils clament vouloir libérer le pays de l’emprise criminelle », a-t-il déclaré devant les journalistes.
Un pays livré aux gangs
Encadré par six autres membres du parti, tous vêtus du maillot vert emblématique d’EDE, Edouard a dressé un constat alarmant. Selon lui, 85 % de la région métropolitaine de Port-au-Prince est sous le contrôle des gangs. Cette insécurité grandissante entraîne une crise humanitaire d’une ampleur inédite.
« Entre janvier 2024 et aujourd’hui, entre 5 000 et 6 000 personnes ont perdu la vie en raison des violences », a-t-il révélé. Les départements de l’Ouest et de l’Artibonite sont les plus touchés. Ces deux régions, qui comptent ensemble près de sept millions d’habitants, sont ravagées par des attaques armées récurrentes.
L’impact économique et social est tout aussi préoccupant. D’après les chiffres avancés par EDE, 5,4 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire et 60 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.
Une transition “catastrophique”
Pour Claude Edouard, l’échec du CPT et du gouvernement ne fait aucun doute. « Cette transition est un échec total », a-t-il martelé, accusant les autorités d’être « irresponsables, indifférentes et totalement déconnectées des réalités du peuple ».
Richelier Simovil, secrétaire départemental de l’Ouest pour EDE, a lancé un appel à la mobilisation. « Nous devons prendre nos responsabilités. Seule une mobilisation citoyenne nous permettra de reprendre le contrôle de notre pays », a-t-il exhorté.
Face à cette situation critique, EDE réaffirme sa détermination à lutter pour « une Haïti libérée de l’oppression des gangs ». Le parti presse les autorités à agir sans délai pour restaurer l’ordre et la sécurité.
RLnews