ÉDITO – Donald Trump déclare la fin de la guerre Israël-Hamas : entre triomphe politique et fragilité de la paix

Par Yves MANUEL
Depuis l’Air Force One, Donald Trump a lancé une phrase qui résonne déjà comme un tournant diplomatique : « La guerre est terminée. »
Une déclaration simple, directe, spectaculaire — à l’image de l’homme. Mais derrière cette annonce, c’est tout un échiquier géopolitique qui tremble, car mettre fin à la guerre ne signifie pas forcément instaurer la paix.
L’annonce du président américain intervient après deux années d’affrontements dévastateurs entre Israël et le Hamas. Des milliers de morts, des familles déchirées, des territoires ravagés.Le cessez-le-feu, s’il se confirme, est une bouffée d’air pour Gaza et un répit diplomatique pour Israël. Il prévoit la libération des otages, un retrait partiel des troupes israéliennes et l’ouverture de couloirs humanitaires.
Mais dans les faits, le calme reste fragile. Les discours officiels se veulent rassurants, les sourires sont de circonstance, mais la méfiance persiste. Une paix durable ne se décrète pas à bord d’un avion présidentiel : elle se construit sur le terrain, dans la justice, la reconnaissance et le respect mutuel.
Trump, stratège ou opportuniste ?
Donald Trump, en fin politique, sait choisir ses moments. En se plaçant au cœur de la scène moyen-orientale, il cherche non seulement à consolider sa stature internationale, mais aussi à réécrire l’histoire à son avantage.
Son message est clair : les États-Unis reviennent en arbitre de la paix, après des années d’incertitude et de repli.
Reste à savoir si cette annonce est le fruit d’un véritable engagement diplomatique ou d’un calcul politique destiné à frapper les esprits à l’approche d’une échéance électorale.
Les peuples de la région, eux, aspirent avant tout à vivre. Les enfants de Gaza, les familles israéliennes endeuillées, les réfugiés qui ont tout perdu : tous attendent des actes concrets.
Trump parle de joie dans les rues, de peuples “heureux”. Mais la paix véritable ne se mesure pas en applaudissements ; elle se juge à la stabilité, à la sécurité retrouvée, à la dignité rendue.
Un moment historique à confirmer
L’histoire retiendra peut-être ce jour comme celui où le cycle de la violence a trouvé un début de fin.
Mais elle se souviendra aussi que la paix ne se conquiert pas dans les mots, mais dans la constance des engagements et la sincérité des actions.
🖋️ Yves MANUEL
Journaliste engagé