Le communiqué de Christopher Landau, secrétaire d’État adjoint des États-Unis, publié le mercredi 19 novembre 2025, résonne comme un coup de tonnerre dans un ciel déjà chargé. Washington n’enrobe plus ses messages. Il ne suggère plus. Il exige. Et il met en garde. L’heure n’est plus à la diplomatie douce, mais à la fermeté stratégique.
Car pendant que les gangs redessinent la carte du pays au rythme de leurs armes longues, les élites politiques haïtiennes s’enfoncent dans des querelles internes qui n’intéressent plus personne, sinon ceux qui profitent du chaos. La semaine dernière, la menace d’une « guerre ouverte contre le gouvernement central » a poussé Washington à sortir de sa réserve. Landau n’a pas parlé pour convaincre : il a parlé pour prévenir.
« Les gangs criminels terrorisent Haïti depuis des années », rappelle-t-il. Une évidence, certes. Mais l’essentiel est ailleurs : les États-Unis ne toléreront plus l’inaction, encore moins la complicité molle qui nourrit l’impasse actuelle. L’administration américaine, soutenue par des pays de la région et d’autres puissances mondiales, adresse désormais un message linéaire, sans ambiguïté : mettre fin à la violence, stopper les destructions, dépasser les rivalités politiques.
Le ton de Landau révèle une réalité brutale : Haïti n’a plus de marge de manœuvre. Ni pour tergiverser. Ni pour feindre l’incapacité. Ni pour jouer la montre.
L’unité politique n’est plus un slogan diplomatique, c’est une condition de survie nationale.
Et l’avertissement glissé par Washington est lourd de sens :Toute personne — dirigeant, élu, fonctionnaire ou acteur économique — qui entravera la voie vers la stabilité doit s’attendre à des sanctions, y compris la révocation de visas. Traduction : la patience stratégique américaine est terminée.
Haïti vit un moment de bascule. Les gangs testent jusqu’où peut aller leur pouvoir. La population s’accroche à ce qui reste d’espoir. Nos dirigeants devront choisir : continuer à se battre entre eux pendant que le pays sombre, ou assumer enfin leur responsabilité historique.
Washington vient de refermer la porte de l’ambiguïté.Aux leaders haïtiens de décider s’ils veulent encore entrer dans l’Histoire… ou rester prisonniers de leurs calculs mesquins.
RL News
