Le président Donald Trump a mis fin, dès son premier jour au pouvoir, à l’application CBP One, un outil qui permettait à des milliers de migrants de prendre rendez-vous pour entrer légalement aux États-Unis. Cette décision marque un virage radical dans la politique migratoire américaine.
Quelques heures après l’investiture de Donald Trump, un avis a été publié sur le site du Customs and Border Protection (CBP), annonçant l’arrêt immédiat de l’application CBP One. Ce système, instauré sous l’administration Biden, avait permis à près d’un million de migrants d’accéder légalement au territoire américain avec une autorisation de travail.
L’avis précisait que tous les rendez-vous déjà pris via l’application étaient annulés. Cette mesure concrétise une promesse de campagne de Trump, qui avait dénoncé l’application comme un « aimant » pour l’immigration illégale.
Une application controversée
Lancée comme un système de loterie numérique, CBP One attribuait jusqu’à 1 450 rendez-vous quotidiens dans huit points d’entrée situés à la frontière sud-ouest des États-Unis. Les bénéficiaires entraient sous le statut de « liberté conditionnelle », une disposition rarement utilisée avant l’administration Biden, mais devenue une pierre angulaire de sa politique migratoire.
Pourtant, cette initiative avait ses détracteurs. Ses opposants l’accusaient de favoriser un afflux incontrôlé à la frontière. La décision de l’administration Trump s’aligne ainsi sur une approche plus stricte de la gestion migratoire.
Avec la suppression de CBP One, Donald Trump amorce un durcissement radical des politiques migratoires, fidèle à son discours de campagne. Cette décision, applaudie par ses partisans, pose toutefois la question de l’avenir des milliers de migrants laissés dans l’incertitude des deux côtés de la frontière.
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