Haïti 2025 : une transition de rupture prônée pour refonder la gouvernance publique

Dans une conjoncture marquée par l’effondrement généralisé des institutions, un groupe de partis politiques et d’organisations de la société civile a présenté, dans un hôtel à Pétion-Ville, une proposition ambitieuse de sortie de crise. L’initiative intitulée « Pour une Transition Refondatrice en Haïti 2025 » met l’accent sur une gouvernance de rupture, responsable et profondément réformatrice.
Pétion-Ville, mardi 20 mai 2025 ._
Au cœur de cette proposition : un exécutif transitoire bicéphale, incarnant la neutralité et la compétence. Il serait composé :
D’un président issu de la Cour de Cassation, garant de la continuité institutionnelle ;
Et d’un Premier ministre de consensus, désigné à l’issue d’une large consultation nationale.
Cette équipe devra conduire un gouvernement restreint, impartial et intègre, avec pour mission première de restaurer l’autorité de l’État, de rétablir la sécurité publique et de redresser l’économie nationale.
Pour rompre définitivement avec les dérives du passé, la proposition prévoit la création d’un Organe de Contrôle Citoyen de la Transition (OCCT), véritable gardien de la légitimité et de la transparence. Composé de représentants de divers secteurs sociaux, religieux et professionnels, cet organe :
Veillera au respect strict de la feuille de route transitoire ;
Supervisera les nominations et les grandes orientations stratégiques ;
Et jouera un rôle de contrôle parlementaire, en assurant la redevabilité publique des actions gouvernementales.
Un comité d’éthique accompagnera ce mécanisme afin d’écarter systématiquement les individus impliqués dans des actes de corruption, de violences politiques ou de collusion avec les groupes armés.
Gouverner autrement pour éviter l’échec
Le document est clair : il ne peut y avoir de reconstruction sans refondation profonde du mode de gouvernance. Le pouvoir ne doit plus être un outil de domination, mais un instrument au service des citoyens. Ainsi, la transition doit s’inscrire dans une logique de rupture avec l’inefficacité, le clientélisme et l’opacité qui ont miné les institutions publiques pendant des décennies.
D’une durée maximale de 24 mois, cette transition vise à jeter les bases d’un nouveau contrat social en Haïti, en posant les fondements d’un État crédible, efficace et démocratique. À terme, l’organisation d’élections inclusives et apaisées devra clore cette séquence politique exceptionnelle.
RLnews ( RL)