Le président du Conseil présidentiel de transition, Fritz Alphonse Jean, a annoncé que 400 policiers haïtiens partiront au Brésil au mois d’août pour recevoir une formation spéciale. Il a fait cette déclaration dans une interview avec l’agence de presse américaine Associated Press (AP).
Port-au-Prince, 29 juillet 2025 .–Cette décision arrive à un moment où la violence augmente en Haïti. Des gangs armés contrôlent près de 90 % de Port-au-Prince. Les autorités veulent donc renforcer les capacités de la Police nationale d’Haïti (PNH).
Haïti compte environ 10 000 policiers et 1 300 soldats pour 12 millions d’habitants. Ce nombre est trop faible pour assurer la sécurité du pays. C’est pourquoi le gouvernement a lancé un programme pour former des agents à l’étranger.
La semaine dernière, 150 soldats haïtiens ont déjà été envoyés au Mexique pour suivre une formation. Ces agents formeront une équipe qui viendra en aide à la mission internationale dirigée par le Kenya. Cette mission a pour but de reprendre le contrôle des zones occupées par les gangs.
« Haïti est faible. Nous avons besoin d’une formation spéciale », a déclaré Fritz Jean.
Il a aussi dit que le gouvernement souhaite aider les 1,3 million de personnes déplacées à cause de la violence, selon les chiffres de l’ONU.
Un bilan critiqué
Le mandat de Fritz Jean prendra fin le 7 août 2025. Mais plusieurs personnes critiquent son action, surtout en matière de sécurité. Quand il est arrivé à la tête du Conseil le 7 mars, il avait promis :
un « budget de guerre » contre l’insécurité,
une nouvelle agence de renseignement,
et un jumelage entre la BSAP et la PNH.
Mais selon plusieurs observateurs, ces promesses n’ont pas été tenues. Certains analystes jugent que sa gestion est moins efficace que celle de ses collègues du Conseil, Edgard Leblanc et Leslie Voltaire.
Malgré ces critiques, Fritz Jean dit qu’il organisera des élections et transmettra le pouvoir à un nouveau gouvernement élu. Mais aucune date n’a encore été fixée.
Entre octobre 2024 et juin 2025, plus de 4 800 personnes ont été tuées par des gangs, d’après l’ONU. Des centaines d’autres ont été blessées, kidnappées, ou victimes de violences sexuelles. L’ONU parle d’une situation humanitaire catastrophique en Haïti.
RLNEWS
