La nouvelle Ambassadrice de Colombie rencontre le chancelier haïtien. Les deux capitales veulent accélérer leurs engagements, notamment dans la sécurité et le développement durable.
La diplomatie haïtiano-colombienne entre dans une nouvelle phase. Jeudi 4 décembre 2025, la Chancellerie de Port-au-Prince a accueilli la nouvelle Ambassadrice de Colombie en Haïti, Vilma Rocío Velásquez Uribe, pour sa première rencontre officielle avec le Ministre des Affaires étrangères Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste. Ce premier face-à-face a ouvert un agenda chargé, entre ambitions sécuritaires et projets de développement.
Dès le début de l’échange, les deux responsables ont affiché une volonté claire : redonner du souffle au partenariat entre Haïti et la Colombie. Les discussions ont passé en revue les principaux dossiers bilatéraux, souvent freinés par les crises successives en Haïti et les tensions régionales.
La question sécuritaire a dominé les échanges. Les deux nations subissent les effets d’une criminalité transnationale qui ne connaît aucune frontière.Ainsi, les responsables ont insisté sur la nécessité de :
renforcer les échanges d’experts,
intensifier la lutte conjointe contre les réseaux criminels,soutenir les dispositifs sécuritaires déjà déployés en Haïti et accroître la coopération opérationnelle entre les deux États.
Cet axe apparaît central. Il répond autant aux urgences haïtiennes qu’aux préoccupations colombiennes face à l’expansion de groupes transnationaux actifs dans la région.
Au-delà de la sécurité, le Ministre et l’Ambassadrice ont exploré plusieurs pistes pour revitaliser la coopération au développement.Les discussions ont abordé :le renforcement institutionnel,la résilience communautaire dans les zones vulnérables,la mise en place de programmes de développement durable et l’appui à des initiatives économiques locales.
Chaque piste ouvre la voie à des projets concrets. Le défi consiste désormais à transformer les intentions en actions mesurables.
Le Ministre Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste salue l’engagement colombien, qui reste constant malgré les turbulences de la région. De son côté, la diplomate colombienne affirme la détermination de son pays à défendre une coopération « active et constructive », basée sur le dialogue et le respect.
Ce positionnement tranche avec la méfiance habituelle qui entoure certaines relations bilatérales dans la région. Il témoigne d’un choix assumé : celui d’une coopération plus équilibrée.
RL News
