Le gouvernement haïtien a décrété trois jours de deuil national, du lundi 3 au mercredi 5 novembre, en mémoire des victimes de l’ouragan Melissa. Ce puissant cyclone a frappé le pays de plein fouet, laissant derrière lui mort, désolation et destruction.
Port-au-Prince, 2 novembre 2025 .—Durant cette période, le drapeau national flottera en berne. Les discothèques, bars et autres établissements de loisirs resteront fermés. Les médias, eux, adopteront une programmation spéciale, empreinte de recueillement et de solidarité.
Sous la direction du conseiller présidentiel Lesly Voltaire, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a également proclamé un état d’urgence de trois mois sur les départements du Sud, du Sud-Est, de la Grand’Anse, des Nippes, de l’Ouest et du Nord-Ouest.
Cette mesure, effective du 3 novembre 2025 au 3 février 2026, vise à accélérer les opérations de secours et à faciliter l’intervention des autorités dans les zones les plus touchées.
Selon la Direction générale de la Protection civile, au moins 30 personnes ont perdu la vie et plusieurs autres demeurent portées disparues.
Plus de 15 000 sinistrés ont été recensés. Les dégâts matériels sont colossaux : plus de 1 000 maisons et infrastructures détruites, dont le pont Ladigue à Petit-Goâve et la route traversant la rivière Lagosline à Jacmel.
Une mobilisation nationale face à la catastrophe
Face à cette tragédie, le gouvernement haïtien et le CPT annoncent la mobilisation de toutes les ressources disponibles pour venir en aide aux sinistrés. Des équipes de secours, des organismes humanitaires et des institutions publiques se coordonnent déjà sur le terrain pour apporter une réponse rapide et efficace.
Cependant, cette urgence révèle une fois de plus les failles structurelles du pays. Les experts appellent à un véritable plan national de résilience et d’aménagement du territoire, afin de réduire la vulnérabilité d’Haïti face aux catastrophes naturelles répétées.
Chaque ouragan rappelle la fragilité du territoire haïtien. Entre inondations, glissements de terrain et infrastructures précaires, le pays reste en première ligne face aux effets du changement climatique.
Il devient urgent de passer de la réaction à la prévention, en investissant dans la reconstruction durable et dans la protection des zones à risque.
RLnews ( RL)
