À l’approche des prochaines élections, le pays se trouve une fois encore confronté à une réalité complexe, marquée par la fragilité sociale, les pertes matérielles et la désillusion politique. Plusieurs acteurs locaux soulignent que les conditions actuelles ne favorisent ni la confiance publique ni la participation citoyenne.
Dans le Sud, le passage du cyclone Melissa a laissé des centaines de familles sans abri et causé d’importantes pertes humaines. Malgré cette situation, les autorités évoquent un taux de 85 % de zones “sûres” pour organiser le scrutin. Cependant, de vastes portions du territoire demeurent hors d’accès ou sans évaluation précise, représentant environ 15 % du pays.
En parallèle, plus de deux millions de déplacés vivent encore dans des camps improvisés, beaucoup ayant perdu leurs documents d’identité. Cette réalité soulève de sérieuses interrogations sur la représentativité du vote et la capacité des institutions à garantir un processus inclusif.
Des observateurs indépendants et des membres de la société civile appellent à une reconsidération du calendrier électoral et à une prise de responsabilité accrue des partis politiques. Pour eux, organiser des élections sans transparence réelle reviendrait à perpétuer un cycle de méfiance et d’inefficacité démocratique.
Au cœur de cette conjoncture, le pays semble partagé entre une urgence humanitaire persistante et une aspiration légitime à la stabilité politique. La priorité, rappellent-ils, devrait être la reconstruction du lien social avant toute mise en scène électorale.
In. Alex St-Gardien Jecrois
Washington, DC
