Une nouvelle page s’ouvre dans l’histoire de la Caraïbe. À travers le Contrat du Renouveau Caribéen, Haïti et la Communauté caribéenne (CARICOM) s’engagent à construire ensemble un espace de coopération, de culture et de prospérité partagée. Ce projet, porté par le Parti politique Patriyòt Rasanble pou Sove Lakay (PARASOL) et inspiré de la philosophie du Dessalinisme humaniste, ambitionne de replacer Haïti au cœur de la renaissance régionale.
Port-au-Prince, octobre 2025 .–Première République noire indépendante, Haïti symbolise depuis 1804 la lutte pour la liberté et la dignité. Aujourd’hui, avec ses douze millions d’habitants et une diaspora dynamique de cinq millions de personnes, le pays représente près du tiers de la population totale de la CARICOM. Fort de sa jeunesse créative, de son potentiel agricole et de son héritage culturel, Haïti se présente comme un pilier naturel de la nouvelle Caraïbe du XXIe siècle.
Port-au-Prince, capitale de l’interculturalité caribéenne
Le Contrat du Renouveau désigne Port-au-Prince comme capitale de l’interculturalité caribéenne. À travers cette initiative, la CARICOM entend promouvoir les échanges culturels, les festivals, les résidences artistiques et le dialogue entre les peuples de la région. La création du Centre Caribéen de l’Interculturalité et des Langues (CCIL) favorisera la célébration annuelle de la Journée Caribéenne de l’Interculturalisme et positionnera Haïti comme un véritable pont linguistique entre le français, le créole, l’anglais et l’espagnol.
L’intégration linguistique constitue également une priorité. Le programme ATL – Anglais comme Troisième Langue, initié par le PARASOL, introduit l’apprentissage obligatoire de l’anglais dès le primaire et dans la fonction publique. Cette réforme vise à rapprocher Haïti de ses partenaires majoritairement anglophones, à stimuler les échanges économiques et touristiques et à bâtir un marché du travail caribéen multilingue et compétitif. Au-delà de l’éducation, l’ATL devient un instrument de cohésion régionale et de modernité.
Une vision politique et sociale portée par la Droite Dessalinienne
Sur le plan idéologique, la Droite Dessalinienne, inspirée du père fondateur Jean-Jacques Dessalines, prône une gouvernance décentralisée, transparente et participative. Elle défend une vision politique ancrée dans la souveraineté, la justice sociale et la solidarité régionale. Dans cette perspective, Haïti cesse de se percevoir comme une périphérie marginalisée pour assumer pleinement son rôle de moteur moral et stratégique de la Caraïbe.
Face aux défis communs tels que la pauvreté, la vulnérabilité climatique, la dépendance énergétique ou les fractures numériques, Haïti et la CARICOM misent sur la coopération. Le Contrat du Renouveau prévoit la mise en place d’une couverture médicale universelle régionale, la création de banques alimentaires caribéennes, la mise en œuvre d’un fonds numérique régional et le lancement du programme Smart Caribbean, destiné à interconnecter les administrations d’ici 2035. Ces initiatives visent à transformer les obstacles en leviers de développement durable et équitable.
Un contrat gagnant-gagnant pour une Caraïbe solidaire et prospère
Ce partenariat repose sur une logique de coopération gagnant-gagnant. Haïti bénéficiera d’un accès renforcé aux marchés régionaux et aux transferts de technologies, tandis que la CARICOM profitera d’un partenaire stratégique disposant d’une main-d’œuvre jeune, d’un vaste territoire agricole et d’un réseau diasporique solide. Ensemble, les États membres aspirent à une relance économique, culturelle et numérique. Selon les projections, plus de 350 000 emplois directs et six millions d’emplois indirects pourraient être créés d’ici 2030 dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture, du tourisme, du numérique et de la culture.
Le Contrat du Renouveau Caribéen dépasse la simple coopération politique. Il s’agit d’un véritable pacte moral et civilisationnel pour refonder la Caraïbe sur la solidarité, la culture et la connaissance. Porté par le programme Renaissance – Leave No One Behind, ce mouvement appelle à l’émergence d’une Caraïbe juste, connectée et fraternelle, tournée vers l’Afrique et les Amériques. Haïti, en se redéfinissant comme la Deuxième République du Renouveau, devient ainsi le fer de lance de la Première République caribéenne du futur.
Pour Yvon Bonhomme, stoïcien, chercheur engagé et président-fondateur du PARASOL, ce contrat représente la concrétisation d’une vision humaniste et régionaliste inspirée de l’héritage dessalinien. Ancien directeur général du Ministère des Haïtiens Vivant à l’Étranger, stratège politique et architecte de la Deuxième République d’Haïti, il conclut avec cette citation d’Épictète : « Ce ne sont pas les événements qui troublent les hommes, mais l’idée qu’ils s’en font. »
RLnews ( RL)
