Le Premier ministre haïtien Alix Didier Fils Aimé a quitté Port-au-Prince ce jeudi à destination de New York, où il participera à une série de rencontres cruciales consacrées à la situation sécuritaire en Haïti et au renforcement de la Force multinationale de répression des gangs. Ce déplacement intervient dans un contexte de pression accrue sur les autorités haïtiennes, confrontées à la montée des violences armées et à l’expansion des réseaux criminels.
Dans le même temps, le coordonnateur du Conseil présidentiel, Laurent Saincyr, se rendra à Washington, où il participera vendredi à une séance de travail à l’Organisation des États Américains (OEA). Cette réunion portera sur les élections, la stabilité politique et le rôle de la communauté régionale dans l’accompagnement du processus de transition en Haïti. Ces deux déplacements reflètent une même stratégie : renforcer le plaidoyer haïtien auprès des partenaires internationaux.
New York, carrefour des engagements sécuritaires
À New York, les discussions se concentreront sur une réunion prévue à la Mission permanente du Canada auprès des Nations Unies, sur Lexington Avenue. Plusieurs acteurs clés seront présents, notamment le représentant du Canada, David Lametti, Chris Landau, l’ambassadeur Wooster, ainsi que des représentants du Kenya et du Guatemala, deux pays impliqués dans le dispositif de sécurité internationale pour Haïti.
Cette rencontre vise des résultats précis. Les États partenaires doivent y annoncer leurs contributions concrètes à la Force multinationale, qu’il s’agisse de financements, de déploiement de troupes ou de matériels logistiques. Pour les autorités haïtiennes, l’enjeu est de transformer ces engagements diplomatiques en capacités opérationnelles effectives sur le terrain.
Lors de cette réunion, Alix Didier Fils Aimé présentera un état détaillé de la crise sécuritaire et des efforts engagés par la Police nationale d’Haïti. Il mettra en avant les avancées enregistrées, tout en soulignant les limites d’une action nationale isolée face à des groupes armés structurés et transnationaux. Le Premier ministre plaidera également pour un renforcement rapide et coordonné de la présence internationale, jugé indispensable pour rétablir un minimum de contrôle sécuritaire.
À Washington, Laurent Saincyr portera le dossier haïtien à l’OEA, où les discussions s’articuleront autour de trois axes principaux :
le processus électoral et les conditions nécessaires à son organisation ;la stabilité politique durant la transition et l’articulation entre sécurité, gouvernance et accompagnement international.
Les initiatives engagées à New York et à Washington aborderont également les besoins opérationnels immédiats, la coordination avec les Nations Unies et la disponibilité des ressources financières et logistiques. Pour Haïti, ces discussions représentent une étape décisive dans la mobilisation d’un appui international capable d’inverser la tendance sécuritaire.
RL News
Source : Scoop FM
