Haïti : La COJHIT appelle à une gestion responsable face à la crise sécuritaire et humanitaire

Haïti : La COJHIT appelle à une gestion responsable face à la crise sécuritaire et humanitaire
People carry water collected in buckets and containers along a street after Haiti's Prime Minister Ariel Henry pledged to step down following months of escalating gang violence, in Port-au-Prince, Haiti March 12, 2024. REUTERS/Ralph Tedy Erol
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Tabarre, le 21 novembre 2024 – L’Agence de promotion des droits humains et de la démocratie en Haïti, connue sous le nom de Coalition de la Jeunesse Haïtienne pour l’Intégration (COJHIT), s’est prononcée sur la révocation du Premier ministre Garry Conille par le Conseil présidentiel de transition (CPT) après plus de quatre mois en fonction. Elle a salué la nomination et l’installation de son successeur, Alix Didier Fils-Aimé, tout en exprimant des préoccupations majeures sur la situation sécuritaire et humanitaire.

Une dégradation alarmante du climat sécuritaire

Depuis l’annonce de cette transition à la Primature, la COJHIT dénonce une détérioration drastique de la sécurité dans le département de l’Ouest, en particulier dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Cette instabilité a provoqué une paralysie quasi totale des activités éducatives, commerciales et du transport en commun, piégeant des centaines de milliers de personnes dans des conditions de précarité économique alarmante.

Des violences attribuées à des groupes criminels dans des quartiers tels que Solino, Vivy Mitchel, Tabarre, et Cité Soleil ont entraîné des pertes humaines et matérielles considérables. Entre le 11 et le 20 novembre, plus d’une centaine de civils innocents ont été assassinés, souvent victimes de balles perdues. Selon la COJHIT, même les nouveau-nés n’ont pas été épargnés par cette vague de violence aveugle.

Une situation humanitaire préoccupante

La COJHIT souligne que cette crise sécuritaire aggrave une situation humanitaire déjà fragile, particulièrement dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite. Malgré le déploiement de la mission multinationale d’appui à la sécurité, les agissements des groupes armés continuent de s’intensifier.

Face à cette urgence, l’organisation appelle le Premier ministre et le CPT à agir rapidement pour soulager les communautés les plus vulnérables. Elle propose la création d’une commission humanitaire mixte, intégrant des institutions de la société civile, le ministère des Affaires sociales et le Fonds d’Assistance Économique et Sociale (FAES), afin de mener des interventions ciblées.

Un appel à la responsabilité politique

La COJHIT interpelle également les dirigeants à faire preuve de clairvoyance et d’ouverture. Elle invite le Coordonnateur du CPT, Lely Voltaire, et le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé à réunir les acteurs sociaux et politiques pour élaborer des solutions durables à la crise systémique que traverse le pays.

Enfin, l’organisation exprime sa déception face à l’inaction du CPT six mois après sa mise en place, soulignant l’absence de mesures significatives pour rassurer la population. Elle exhorte les autorités à évaluer attentivement chaque décision pour éviter d’aggraver davantage les difficultés des citoyens.

Construisons le présent pour sauver l’avenir, conclut la COJHIT dans son communiqué.

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