Haïti : Le Mouvement Point Final réclame une lutte bipolaire contre l’insécurité
Le Mouvement Point Final appelle à une approche rigoureuse et globale pour éradiquer l’insécurité en Haïti. Selon le mouvement, la situation actuelle dépasse le simple banditisme. Il s’agit d’un système structuré, impliquant des acteurs politiques, économiques et diplomatiques, dont le but serait d’exploiter le pays et d’affaiblir davantage la nation.
Le Mouvement dénonce la complaisance dont bénéficient les élites corrompues, qu’il qualifie de « gangs à cravate ». Ces derniers, selon eux, se comportent en « seigneurs de la guerre », accumulant richesses et pouvoir au détriment de la population.
« Il ne peut y avoir de demi-mesures dans cette lutte. Il est impératif de démanteler ce système dans son intégralité », souligne un porte-parole du mouvement.
Un système complexe
L’insécurité en Haïti serait alimentée par une collaboration perverse entre différents secteurs. « Ce système met en symbiose des acteurs politiques, économiques, diplomatiques et criminels », explique le Mouvement. Pour y remédier, il recommande :
Un renforcement de la justice pour poursuivre les responsables.
Une réforme profonde de la classe politique pour assainir la gestion publique.
Le Mouvement déplore les alliances entre certains partis politiques et des groupes armés. Il s’agit, selon eux, d’un véritable complot contre la sûreté de l’État. La justice haïtienne est exhortée à agir rapidement pour arrêter les individus impliqués. Les récentes arrestations de Magalie Habitant, ancienne directrice du SNCRS, et d’un ex-député de l’Artibonite, sont présentées comme des premiers pas encourageants.
Trafic d’armes : des complicités à l’échelle internationale
Le Mouvement s’interroge sur l’importation massive d’armes de guerre sophistiquées, comme le Barrett M82, utilisé par les gangs. « De tels équipements ne peuvent être introduits sans la complicité de secteurs économiques et diplomatiques », affirme un membre.
Dans le contexte mondial, l’importation d’armes est strictement contrôlée. Pour le Mouvement, cela révèle un complot international visant à affaiblir Haïti. Ils évoquent la possibilité d’un plan de réduction de la population mondiale, fomenté par certaines puissances occidentales et des élites économiques préoccupées par le réchauffement climatique et les épidémies.
Contexte géopolitique : des stratégies globales en jeu
Le Mouvement rappelle que l’insécurité dans les pays du Sud, notamment en Afrique et dans les Caraïbes, ne peut être dissociée des stratégies géopolitiques des grandes puissances, dont les États-Unis. Ils citent deux événements marquants :
La création de la fédération des gangs armés en 2019, sous l’égide d’Helen La Lime, représentante des Nations Unies en Haïti.
L’alliance récente entre certains partis politiques et des groupes armés, qu’ils qualifient de nouvelle menace pour la stabilité du pays.
Le Mouvement conclut en exhortant les autorités à adopter une stratégie bipolaire : combattre les « gangs à cravate » en haut de l’échelle et les « gangs à savate » sur le terrain. « Il faut agir vite, car l’avenir d’Haïti en dépend », avertit-il.
Rlnews
