Haïti : Le Président du Conseil de Transition réagit après la mobilisation populaire contre l’insécurité

Vingt-quatre heures après une vaste mobilisation populaire exigeant le rétablissement de la sécurité, le Président du Conseil de Transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, a pris la parole pour réaffirmer son engagement dans la lutte contre l’insécurité. Il était entouré des Conseillers-Présidents Leslie Voltaire, Edgard Leblanc Fils, Louis Gérald Gilles, Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Régine Abraham. Étaient également présents la Secrétaire générale du Palais National, Marie Élisabeth Régine Joseph Haddad, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, ainsi que les hauts responsables de la Police nationale et de l’Armée.
Fritz Alphonse Jean a affirmé entendre la détresse du peuple haïtien face à la violence des gangs armés. Il a promis que le CPT restera aux côtés de la population pour combattre ce fléau.
« Le temps est venu pour que le soleil brille sur la rosée de cette insécurité planifiée. Le CPT s’engage à restaurer la sécurité et la paix en Haïti pour que la vie y reprenne son cours. La lutte contre le crime transnational, le trafic de drogue, d’armes et de munitions est ardue, mais ensemble, nous remporterons la victoire », a déclaré le Président du CPT.
Il a reconnu que, onze mois après la mise en place du Conseil, l’amélioration des conditions de vie reste un défi majeur. Il a rappelé l’ampleur des violences : assassinats, viols, déplacements massifs. Des milliers de citoyens ont dû fuir leur domicile pour se réfugier ailleurs.
Un appel à l’unité et au dialogue
Fritz Alphonse Jean a exhorté toutes les forces vives du pays à s’unir contre le crime organisé et le trafic illicite.
« Le plus grand ennemi d’Haïti, ce sont les trafiquants nationaux et internationaux qui font pleurer tout un peuple. Le chaos actuel est le fruit d’un complot entre mafias locales et étrangères, visant à déstabiliser le pays. Pour y faire face, il faut une détermination sans faille des forces de sécurité et le courage du peuple haïtien, avec l’appui de la communauté internationale », a-t-il martelé.
Il a dénoncé l’implication de la criminalité internationale dans le renforcement des gangs. Toutefois, il a salué les sanctions imposées par la République dominicaine contre certaines personnalités haïtiennes impliquées dans le trafic d’armes. Il a également mentionné les déclarations du président colombien, Gustavo Petro, sur le rôle des narcotrafiquants dans l’aggravation de l’insécurité en Haïti.
Face à la situation actuelle, Fritz Alphonse Jean a annoncé plusieurs initiatives, notamment l’identification des agents de la BSAP dont les dossiers sont en règle afin de les intégrer aux forces de l’ordre.
Selon lui, ces efforts doivent permettre la mise en place d’un processus électoral transparent, impliquant la diaspora, pour que les Haïtiens puissent élire leurs dirigeants d’ici au 7 février 2026.
RLnews ( RL)