Lors d’une causerie de presse tenue ce mardi 5 août 2025 à Delmas 75, les leaders du mouvement coopératif haïtien ont présenté un plaidoyer adressé à l’Exécutif. Ils réclament la relance de l’économie sociale et solidaire ainsi que l’application effective de la loi du 31 mars 1981. Selon eux, sans un plan de sauvetage national, ce pilier essentiel de l’économie populaire risque de s’effondrer.
Port-au-Prince, le 5 août 2025. – L’économie sociale et solidaire d’Haïti est au bord du gouffre. Réunis à Delmas 75, les responsables de trois grandes structures coopératives – l’Alliance Coopérative d’Haïti (ALCOH), la Chambre de Commerce et des Coopératives d’Haïti (CHACCOH) et le Forum Économique des Coopératives et des Mutuelles d’Haïti (FECOMH) – ont tiré la sonnette d’alarme.
Prenant la parole, Raymond Eslhomme, président du FECOMH, a exposé un tableau sombre :« Sans un plan structuré et concerté, l’économie solidaire haïtienne, colonne vertébrale de l’économie populaire, risque de disparaître. »
Les chiffres avancés sont inquiétants. Plus de 16 000 membres de coopératives se retrouvent affectés par des déficits cumulés de plusieurs millions de gourdes.Pas moins de 22 caisses populaires ont été pillées ou contraintes de fermer, privant les citoyens de leurs économies durement gagnées.
En tout, plus de 150 organisations d’économie sociale ont suspendu leurs activités, freinées par l’insécurité et les déplacements forcés.
Dans des zones comme le Bas-Artibonite, plusieurs coopératives agricoles sont totalement paralysées par les groupes armés. À Sarthe, une coopérative de gabionnage qui faisait vivre plus de 500 travailleurs est aujourd’hui en faillite technique.
Haïti : les coopératives en péril, les acteurs de l’économie solidaire lancent un cri d’alarme
Lors d’une causerie de presse tenue ce mardi 5 août 2025 à Delmas 75, les leaders du mouvement coopératif haïtien ont présenté un plaidoyer adressé à l’Exécutif. Ils réclament la relance de l’économie sociale et solidaire ainsi que l’application effective de la loi du 31 mars 1981. Selon eux, sans un plan de sauvetage national, ce pilier essentiel de l’économie populaire risque de s’effondrer.
Port-au-Prince, le 5 août 2025. – L’économie sociale et solidaire d’Haïti est au bord du gouffre. Réunis à Delmas 75, les responsables de trois grandes structures coopératives – l’Alliance Coopérative d’Haïti (ALCOH), la Chambre de Commerce et des Coopératives d’Haïti (CHACCOH) et le Forum Économique des Coopératives et des Mutuelles d’Haïti (FECOMH) – ont tiré la sonnette d’alarme.
Prenant la parole, Raymond Eslhomme, président du FECOMH, a exposé un tableau sombre :« Sans un plan structuré et concerté, l’économie solidaire haïtienne, colonne vertébrale de l’économie populaire, risque de disparaître. »
Les chiffres avancés sont inquiétants. Plus de 16 000 membres de coopératives se retrouvent affectés par des déficits cumulés de plusieurs millions de gourdes.Pas moins de 22 caisses populaires ont été pillées ou contraintes de fermer, privant les citoyens de leurs économies durement gagnées.
En tout, plus de 150 organisations d’économie sociale ont suspendu leurs activités, freinées par l’insécurité et les déplacements forcés.
Dans des zones comme le Bas-Artibonite, plusieurs coopératives agricoles sont totalement paralysées par les groupes armés. À Sarthe, une coopérative de gabionnage qui faisait vivre plus de 500 travailleurs est aujourd’hui en faillite technique.
Une économie qui soutient les plus vulnérables
Les coopératives ne sont pas de simples entités économiques. Elles sont des outils puissants de réduction des inégalités :
Accès au crédit pour les non-bancarisés
Mutualisation des risques en période de crise
Création d’emplois directs et indirects
Dynamisation de l’économie locale
Dans un pays où les banques restent inaccessibles à la majorité, les coopératives jouent un rôle vital.
Propositions concrètes pour éviter l’effondrement
Dans le document transmis à l’Exécutif, intitulé « Plaidoyer pour la relance de l’économie sociale et solidaire et la mise en application de la loi du 31 mars 1981 », les trois entités proposent la création d’un Fonds National de Développement des Coopératives (FNDC).
Objectif :Centraliser, gérer et distribuer les ressources destinées au développement du secteur coopératif, en partenariat avec l’État, les collectivités territoriales et les partenaires internationaux.
Les signataires du plaidoyer insistent :
« Il est encore temps d’agir, mais chaque jour d’inaction fragilise un peu plus notre tissu économique et social. »
Ils appellent à un sursaut national, estimant que soutenir l’économie solidaire n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale.
Alors que le pays traverse une crise multidimensionnelle, les leaders du mouvement coopératif plaident pour une réponse rapide, structurée et inclusive. Relancer l’économie solidaire, c’est non seulement préserver des milliers d’emplois, mais aussi offrir un espoir de stabilité et de résilience aux communautés locales.
Une économie qui soutient les plus vulnérables
Les coopératives ne sont pas de simples entités économiques. Elles sont des outils puissants de réduction des inégalités :
Accès au crédit pour les non-bancarisés
Mutualisation des risques en période de crise
Création d’emplois directs et indirects
Dynamisation de l’économie locale
Dans un pays où les banques restent inaccessibles à la majorité, les coopératives jouent un rôle vital.
Propositions concrètes pour éviter l’effondrement
Dans le document transmis à l’Exécutif, intitulé « Plaidoyer pour la relance de l’économie sociale et solidaire et la mise en application de la loi du 31 mars 1981 », les trois entités proposent la création d’un Fonds National de Développement des Coopératives (FNDC).
Objectif :Centraliser, gérer et distribuer les ressources destinées au développement du secteur coopératif, en partenariat avec l’État, les collectivités territoriales et les partenaires internationaux.
Les signataires du plaidoyer insistent :
« Il est encore temps d’agir, mais chaque jour d’inaction fragilise un peu plus notre tissu économique et social. »
Ils appellent à un sursaut national, estimant que soutenir l’économie solidaire n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale.
Alors que le pays traverse une crise multidimensionnelle, les leaders du mouvement coopératif plaident pour une réponse rapide, structurée et inclusive. Relancer l’économie solidaire, c’est non seulement préserver des milliers d’emplois, mais aussi offrir un espoir de stabilité et de résilience aux communautés locales.
RLnews ( RL)
