Devant le Conseil de sécurité, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU a tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation de la situation en Haïti, tout en exhortant la communauté internationale à passer des promesses aux actes.
New York, 22 octobre 2025 .–Selon le diplomate, les gangs continuent d’imposer leur loi à Port-au-Prince et dans plusieurs régions du pays, notamment dans l’Artibonite, le Centre et le Nord-Ouest. Entre juillet et septembre, plusieurs attaques ont fait plus de 80 morts, dont six enfants, et deux commissariats incendiés.
La violence a provoqué le déplacement de plus de 1,4 million de personnes, aggravant une crise humanitaire déjà critique.
Les gangs utilisent le viol comme arme de terreur, a dénoncé le chef du BINUH. L’absence de structures de protection et la pauvreté favorisent aussi le recrutement d’enfants par les groupes armés.
L’ONU soutient la création d’une force anti-gangs
Le diplomate s’est félicité de l’adoption de la Résolution 2793, qui prévoit la mise en place d’une Force de répression des gangs et d’un Bureau d’appui des Nations Unies en Haïti (UNSOH). Cette initiative vise à renforcer la capacité des forces de sécurité haïtiennes et à rétablir un minimum de stabilité.
Transition politique : le compte à rebours est lancé
La période de transition doit prendre fin le 7 février 2026. L’ONU salue les efforts de dialogue entre les acteurs politiques, tout en avertissant qu’« un chemin clair vers la gouvernance démocratique tarde à se dessiner ».
Les autorités ont renoncé à la révision constitutionnelle pour se concentrer sur les élections.
Vers une sécurité durable
L’ONU encourage la formation des 884 nouveaux policiers, dont 160 femmes, et plaide pour la relance d’un programme national de désarmement, démantèlement et réintégration.
« Le moment est venu d’inverser la marée de violence et de placer l’intérêt de la nation au-dessus de tout », a conclu le Représentant spécial.
RLnews ( RL)
