Haïti : Malgré le chaos du Conseil présidentiel, Edgard Leblanc Fils incarne une rare probité

Dans un Conseil présidentiel de transition discrédité par les querelles intestines, les privilèges indus et les soupçons de corruption, l’ancien sénateur Edgard Leblanc Fils émerge comme une figure singulière de sobriété et de rigueur morale.
Alors que le Conseil présidentiel de transition (CPT) sombre dans une crise de légitimité et d’efficacité, plombé par des querelles internes, la lutte féroce pour le contrôle des institutions, le culte de la personnalité et la gestion opaque des ressources publiques, un homme parvient à se démarquer : Edgard Leblanc Fils. L’ancien sénateur et coordonnateur du CPT incarne, selon plusieurs observateurs, une rare rigueur dans un environnement politique souvent gangrené par les abus.
Contrairement à plusieurs de ses collègues, Edgard Leblanc Fils a adopté une approche sobre du pouvoir. Il n’a pas cédé à la tentation des dépenses somptuaires ni à la frénésie des voyages à répétition, devenus monnaie courante chez certains membres du Conseil. Selon une source digne de foi, l’ancien sénateur aurait même refusé de percevoir des allocations dites « de l’intelligence », une pratique qui alimente régulièrement les critiques sur le train de vie des dirigeants haïtiens.
Autre fait marquant : l’homme politique ne s’est pas immiscé dans la distribution controversée des fonds alloués au carnaval national de 2025. Dans un contexte où des soupçons de favoritisme et de détournement d’argent planent sur cette opération, cette prise de distance est perçue comme un acte de refus éthique, rare dans la sphère dirigeante.
Depuis ses débuts en politique, Leblanc Fils a toujours prôné une gouvernance responsable. Dans un contexte où les ressources de l’État sont extrêmement limitées et où la misère gangrène le quotidien de millions d’Haïtiens, il a fait du combat contre la dilapidation des fonds publics un principe de gouvernance. Son entourage ne bénéficie d’aucune faveur étatique particulière ; son épouse, à l’image de sa posture politique, ne touche aucune allocation publique, ce qui contraste fortement avec les pratiques de nombreux dirigeants actuels.
Une image à contre-courant
Loin des projecteurs et des batailles médiatiques pour asseoir une autorité factice, Leblanc Fils continue d’incarner une certaine idée de l’humilité en politique. Si son passage à la coordination du CPT n’a pas pu empêcher l’effondrement progressif de l’institution, il n’en reste pas moins que sa posture personnelle s’impose comme une exception digne de mention dans ce contexte chaotique.
Son intégrité, bien que silencieuse, devient un message fort à destination des jeunes générations : on peut exercer le pouvoir sans tomber dans les excès, sans succomber aux sirènes de la corruption, et sans trahir la confiance du peuple.
Le Conseil présidentiel de transition restera sans doute dans l’histoire comme un échec collectif. Mais au milieu de cette débâcle, Edgard Leblanc Fils aura su préserver une dignité personnelle et une éthique de gestion qui forcent le respect. Dans un système en ruines, ce genre d’attitude devrait servir de repère – voire d’inspiration – pour ceux qui aspirent à reconstruire Haïti sur des bases saines.
Jose Darline Pierre Louis
RLnews ( RL)