Haïti sous la terreur des gangs : Me André Michel dénonce l’échec du CPT

Près de 90 % des institutions de l’État ont fui la capitale en raison de l’insécurité grandissante, selon Me André Michel, porte-parole du Secteur Démocratique et Populaire (SDP). Onze mois après l’installation du Conseil présidentiel de transition (CPT), la situation s’est détériorée, affirme-t-il.
Les facultés de l’Université d’État d’Haïti, autrefois situées au centre-ville, ont dû être délocalisées. L’insécurité a rendu impossible la tenue d’un Conseil des ministres au Palais national. Pendant ce temps, les massacres se multiplient et le nombre de victimes ne cesse d’augmenter.
“Onze mois après l’installation du CPT, les gangs ont gagné du terrain, et la situation est cinq fois pire qu’avant”, déclare Me André Michel. Il accuse les autorités en place d’échec total dans la lutte contre l’insécurité.
Alors que certains espéraient un redressement, la criminalité continue de s’intensifier. Des quartiers entiers sont sous le contrôle des gangs, et l’État semble impuissant à reprendre le contrôle.
Un avenir politique compromis
Selon Me André Michel, il est illusoire d’envisager un référendum ou des élections d’ici la fin de l’année, contrairement aux prévisions du Consensus de la Jamaïque et de l’accord du 3 avril.
“Le CPT a échoué. Ce gouvernement a échoué. Nous refusons tout dialogue et toute négociation avec les gangs”, martèle-t-il, appelant à un changement radical dans la gestion de la crise actuelle.
Alors que la population continue de subir les affres de l’insécurité, les perspectives d’une stabilisation rapide du pays s’éloignent de plus en plus.
RLnews ( RL)