Plusieurs partis politiques, dont Pitit Desalin, EDE et PAPA, viennent de signer un nouveau « consensus » annonçant une transition d’un an sous la direction d’un exécutif bicéphale. Une nouvelle tentative pour « redresser » le pays. Mais une question dérangeante s’impose : ces acteurs sont-ils crédibles pour conduire encore une transition qu’ils avaient eux-mêmes contribué à façonner il y a à peine un an ?
La plupart de ces partis avaient soutenu, cautionné ou accompagné la mise en place du Conseil présidentiel de transition (CPT). Aujourd’hui, ils pointent son échec, mais sans jamais reconnaître leur propre part de responsabilité. Haïti paye encore une fois le prix d’une classe politique qui passe d’un accord à l’autre sans bilan, sans autocritique et sans engagement réel envers les citoyens.
Cette nouvelle transition ressemble aux précédentes : mêmes visages, mêmes réflexes, mêmes promesses de rupture. Or le pays ne peut plus se permettre des cycles d’improvisation qui ne mènent à rien.
Pourquoi une nouvelle transition, si aucune leçon n’est tirée des échecs passés ?
Tant que les signataires éviteront la transparence et la remise en question, cette nouvelle architecture politique risque fort d’être un simple recyclage.
Haïti n’a pas besoin d’un nouveau schéma de transition : elle a besoin d’un changement de culture politique.
RL News
