Jacmel : colère et indignation après le maintien en détention du maire Marky Kessa

Les partisans du maire de Jacmel, Marky Kessa, crient à l’injustice après la décision de la cour d’appel de Port-au-Prince de maintenir leur leader derrière les barreaux. Ils dénoncent une décision politique et réclament sa libération immédiate.
Jacmel, le 16 octobre 2025 .– La tension monte à Jacmel. À la suite de l’arrêt rendu par la cour d’appel de Port-au-Prince concernant le dossier de l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, les partisans du maire Marky Kessa, actuellement incarcéré, ont exprimé leur colère. Ils exigent sa libération immédiate, dénonçant une décision jugée arbitraire et politisée.
Lors d’une conférence de presse organisée ce jeudi dans la salle Guest Arous Jean 3 v16, les sympathisants de Marky Kessa, entourés de représentants de plusieurs regroupements socio-politiques, ont vivement condamné la position de la cour d’appel.
Selon eux, le maintien en détention du maire, malgré la demande de mise en liberté formulée par ses avocats, constitue une injustice flagrante.
Les avocats de Kessa avaient pourtant rappelé que l’ordonnance du commissaire près la cour d’appel ne présentait aucun motif valable pour justifier une telle détention. Malgré cela, les juges ont décidé d’aller à contre-courant, provoquant l’indignation dans la communauté jacmélienne.
L’ancien sénateur Dieupie Chérubin, présent à la conférence, a dénoncé une dérive judiciaire. Il rappelle que la justice avait déjà accordé une mainlevée en faveur du maire. « Marky Kessa n’est pas un fugitif. Il a un domicile connu, il administre un orphelinat pour les enfants des rues et dirige un centre d’hébergement pour personnes âgées », a-t-il déclaré.
Pour l’ancien parlementaire, cette détention ne repose sur aucun fondement légal. Il estime que Marky Kessa, loin d’être un complice, figure parmi les rares élus à avoir réclamé justice pour leur ami, le défunt président Jovenel Moïse.
Dieupie Chérubin appelle la justice haïtienne à se ressaisir. Il dit espérer qu’un juge impartial reprendra le dossier pour rétablir la vérité. « Cette affaire dépasse le cadre judiciaire, elle est désormais politique », a-t-il conclu, réaffirmant son attachement à la justice et à l’État de droit.
Leger Makenson
RLNEWS( RL)