Jean Ary Céant : l’homme qui fait trembler les profiteurs

Il y a des diplomates qui encaissent et se taisent. Et il y a Jean Ary Céant.
Depuis qu’il a posé ses valises au consulat haïtien de New York, il a osé briser un système bien huilé où magouilles et passe-droits étaient la règle. Résultat : les vieux prédateurs, délogés de leurs niches dorées, hurlent à la « faute » pour masquer la vraie raison de leur colère : la fin de leur impunité.
Leur dernière invention ? Transformer une poignée de main protocolaire en scandale d’État. Invité, comme d’autres diplomates, à l’installation de Laurent Saint-Cyr à la tête du Conseil présidentiel de transition, Céant s’est contenté de le saluer. Un geste normal dans la diplomatie internationale, mais que certains ont décidé de tordre pour en faire une arme politique.
Derrière cette agitation se profile un ancien consul revanchard et un réseau mafieux qui a longtemps parasité le consulat, siphonnant ses ressources et transformant cette représentation en guichet privé. Céant, lui, a mis fin aux transferts par copinage, aux détournements couverts par l’omerta et à l’administration opaque.
Ce qui dérange n’est pas la poignée de main, mais la main ferme avec laquelle il referme les portes aux abus. Ce qui inquiète, c’est qu’un consul puisse incarner une diplomatie plus propre, plus crédible et débarrassée des parasites.
Les attaques dont il fait l’objet ne sont pas des critiques politiques : ce sont les cris d’agonie d’un système qui meurt. Et dans cette bataille, Céant a déjà gagné quelque chose de précieux : il incarne, pour beaucoup, la preuve que même dans la diplomatie haïtienne, l’intégrité peut encore trouver un drapeau à défendre.
RLnews ( RL)