Depuis janvier, Kenscoff vit sous la pression constante des gangs armés. Malgré quelques avancées, les criminels reprennent du terrain faute de moyens consolidés. En conférence de presse, le maire Jean Massillon appelle à une réponse plus ferme de l’État et à la vigilance de la population.
Le maire de Kenscoff, Jean Massillon, a lancé un nouvel appel aux autorités ce mardi 9 septembre. En conférence de presse, il a exhorté le Conseil présidentiel de transition (CPT) à doter la Police nationale d’Haïti (PNH) de moyens suffisants pour éradiquer les bandes criminelles qui terrorisent les citoyens depuis environ sept mois.
Selon l’édile, si des opérations policières ont permis de récupérer certains territoires, les bandits reviennent faute de consolidation. À ce jour, la section communale Nouvelle Touraine reste occupée à 50 %, la 4e Belle Fontaine à 20 %, et Bongart est totalement sous contrôle des gangs.
Jean Massillon a demandé à la population de rester très vigilante et aux forces de l’ordre de poursuivre leur accompagnement dans cette période difficile. « Beaucoup de batailles sont menées pour empêcher la commune et ses sections de tomber entièrement aux mains des criminels », a-t-il souligné, tout en réitérant sa détermination à poursuivre la lutte pour la libération de Kenscoff.
Le maire a affirmé qu’il n’abandonnera pas la population, contrairement à certaines autorités d’autres communes. « Nous croyons fermement que Kenscoff retrouvera son calme », a insisté Maissillon, rappelant qu’il tient bon depuis le 27 janvier malgré les intimidations, pressions et campagnes de diffamation.
Son message reste clair : « Nou pap koabite ak gang, nou pap nan negosyasyon avèk gang, n ap kontinye goumen kont yo jiskaske yo kite espas komin nan. »
Enfin, l’édile a annoncé avoir déposé une plainte formelle contre les auteurs des violences et s’est engagé à assurer le suivi judiciaire afin que les victimes puissent obtenir justice et réparation.
RLnews ( RL)
