Le gang de “Didi” à Kenscoff fait peser une lourde menace sur le Grand Sud

Le gang de “Didi”, basé à Kenscoff, inquiète les responsables locaux du Sud-Est. Son influence grandissante fait craindre une extension de l’insécurité vers le Grand Sud.

Le gang dirigé par “Didi”, installé dans la commune de Kenscoff, représente aujourd’hui une menace grandissante pour la sécurité du Grand Sud. L’alerte a été lancée par Lissage Généeus, coordonnateur du conseil d’administration de la première section communale de Bédorange, à Belle-Anse, qui s’inquiète d’une extension dangereuse de l’emprise de ce groupe armé.

Lors d’un exercice de simulation organisé par la Protection civile dans le Sud-Est, M. Généeus a interpellé le délégué départemental, Jude Pierre Michel Lafontant, sur les risques imminents que représente cette bande criminelle. Selon lui, les hommes de Didi se rapprochent de plus en plus des zones périphériques du département et leur influence s’étend au fil des jours.

Déjà, le gang contrôle la localité de Belle Fontaine, précise le casec. Face à cette situation, il appelle à une mobilisation urgente des autorités centrales pour renforcer la Police nationale d’Haïti (PNH) avec des moyens adaptés : drones kamikazes, armes lourdes, véhicules blindés… autant d’outils nécessaires, selon lui, pour contenir une éventuelle attaque.

Dans son appel pressant, Lissage Généeus interpelle également le Conseil présidentiel de transition (CPT) :

« La population ne voit toujours pas les résultats de leur action. Il faut se réveiller maintenant, car mieux vaut prévenir que guérir. Le Grand Sud ne doit pas devenir un territoire perdu, comme tant d’autres endroits du pays. »

La mise en garde du casec illustre l’urgence d’une réponse ferme et coordonnée pour empêcher la spirale de l’insécurité de s’étendre encore davantage vers le Sud-Est et le Grand Sud.

Leger Mackenson

RLnews ( RL)