Le « shutdown » américain, une démocratie en otage

Éditorial par RLnews
Les États-Unis se retrouvent à nouveau paralysés. Depuis mercredi minuit, des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux sont sans salaire. Parcs nationaux fermés, ambassades limitées, services suspendus : le shutdown est de retour.
C’est la quatrième fois sous Donald Trump, déjà recordman du blocage le plus long de l’histoire (35 jours en 2018-2019). Cette fois, l’impasse budgétaire oppose républicains et démocrates sur le financement des programmes sociaux, notamment Obamacare.
Le coût est lourd : 750 000 employés touchés, 400 millions de dollars perdus, et chaque semaine de paralysie pourrait freiner la croissance américaine de 0,2 point de PIB.
Depuis 1976, l’Amérique a connu 21 fermetures de gouvernement. Une anomalie pour une puissance qui prétend incarner la stabilité et la démocratie. Comment convaincre le monde quand son propre appareil d’État s’arrête faute de compromis ?
Au fond, ce blocage révèle un mal plus profond : une démocratie prisonnière de ses fractures partisanes. La gouvernance est sacrifiée sur l’autel de la guerre idéologique.
Il est temps de rompre ce cycle. Car un pays qui se met régulièrement en arrêt faute de budget perd non seulement de l’argent, mais aussi de la crédibilité.
RLnews ( RL)