L’ambassade des États-Unis en République dominicaine a renouvelé ses avertissements sur les conséquences du non-respect des conditions liées aux visas. Dans sa chronique hebdomadaire Ask the Consul, la mission diplomatique rappelle que rester au-delà de la durée autorisée, ou utiliser un visa à d’autres fins que celles prévues, peut entraîner des sanctions lourdes, allant jusqu’à une expulsion ou une interdiction permanente d’entrée sur le territoire américain.
Lundi 1er juillet 2025, l’ambassade des États-Unis à Saint-Domingue a lancé un message sans équivoque aux titulaires de visas : le respect strict des lois migratoires américaines est obligatoire. Selon la mission diplomatique, « rester aux États-Unis au-delà de la période autorisée peut entraîner l’expulsion et une éventuelle interdiction permanente d’entrée à l’avenir ».
Dans le même message, l’ambassade souligne que le visa constitue un privilège et non un droit. Une formule particulièrement mise en avant sous l’administration Trump et souvent attribuée à Marco Rubio, l’un des porte-voix les plus conservateurs sur la question migratoire.
Les autorités américaines précisent que l’approbation d’un visa est soumise à des contrôles de sécurité rigoureux. Ces vérifications ne s’arrêtent pas une fois le document délivré. « L’examen de sécurité se poursuit après la délivrance du visa. Si vous violez la loi ou abusez de votre visa, il peut être révoqué », insiste l’ambassade.
Ce rappel n’est pas isolé. En juin dernier, une communication similaire avertissait que l’utilisation d’un visa à des fins autres que celles prévues, notamment pour travailler ou s’installer de manière permanente, pouvait entraîner la perte du document et l’expulsion.
Dans la continuité de la politique migratoire américaine initiée sous Donald Trump, la lutte contre la fraude aux visas reste une priorité. Son administration avait resserré l’étau sur les sections consulaires à travers le monde. L’objectif : empêcher l’entrée de personnes jugées susceptibles d’« abuser du système ».
Cette vigilance s’étend désormais au comportement en ligne des demandeurs. Les autorités consulaires recommandent aux détenteurs de certains visas d’échange de maintenir leurs profils de réseaux sociaux publics, permettant ainsi une surveillance renforcée de leurs activités. Une mesure qui s’est renforcée après les manifestations pro-palestiniennes ayant éclaté sur les campus américains en 2024, impliquant des étudiants étrangers, dont certains détenaient des visas F-1.
Parallèlement, des propositions de lois ont été discutées — sans succès jusqu’ici — pour éliminer le droit du sol, dans une volonté de freiner le soi-disant « tourisme de naissance ». Cette pratique, selon les autorités, vise à obtenir la citoyenneté américaine pour les enfants nés sur le sol américain, souvent de parents en séjour temporaire.
Même les résidents permanents ne sont pas épargnés. En mai, les services de citoyenneté et d’immigration des États-Unis (USCIS) ont rappelé que la carte verte peut être annulée si son détenteur enfreint les lois. L’agence a précisé sur ses réseaux sociaux que « la carte verte est un privilège, pas un droit ».
Au total, des dizaines de visas ont été révoqués ces dernières années. L’administration Trump a également restreint ou interdit l’entrée sur le territoire à des ressortissants de plusieurs pays, notamment d’Haïti, de Cuba et du Venezuela.
Ces rappels successifs montrent la volonté persistante des autorités américaines de renforcer leur politique migratoire, tout en responsabilisant les détenteurs de visas. Le message est clair : respecter les règles ou en subir les conséquences.
RLnews (RL)
Source : DiarioLibre
