Marc Justin a récemment été nommé directeur de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), dans un contexte marqué par une forte dégradation de la situation sécuritaire en Haïti. Le pays fait face à une recrudescence du banditisme armé, à l’expansion des gangs sur plusieurs territoires et à une baisse significative de la confiance de la population envers les institutions chargées de l’application de la loi.
Depuis sa prise de fonction, Marc Justin a engagé plusieurs actions au sein de la DCPJ. Celles-ci incluent une réorganisation interne, un renforcement de la discipline parmi les agents et une attention accrue portée à la conduite et à la qualité des enquêtes judiciaires. Selon des sources internes à l’institution, ces mesures visent à améliorer le fonctionnement de la police judiciaire et à renforcer sa crédibilité.
Sur le plan opérationnel, la DCPJ a annoncé vouloir orienter ses enquêtes non seulement vers les auteurs directs d’actes criminels, mais également vers les responsables de réseaux criminels ainsi que leurs soutiens financiers. Cette approche s’inscrit dans une stratégie visant à démanteler les structures organisées plutôt qu’à se limiter à des arrestations ponctuelles.
Toutefois, l’action de la DCPJ se heurte à plusieurs contraintes. Le manque de ressources logistiques, les conditions de sécurité difficiles et les pressions d’ordre politique constituent des obstacles au travail des enquêteurs. Ces facteurs limitent la capacité de l’institution à mettre en œuvre pleinement les réformes envisagées et à garantir la protection de son personnel.
Du côté de la population, les réactions restent mesurées. Les observateurs et les citoyens indiquent attendre des résultats concrets, notamment des arrestations fondées sur des enquêtes solides, la constitution de dossiers judiciaires crédibles et la tenue de procédures judiciaires aboutissant à des décisions de justice.
La nomination de Marc Justin à la tête de la DCPJ intervient ainsi à un moment charnière pour l’institution. L’évolution de la situation dépendra en grande partie du soutien accordé par les autorités étatiques et des moyens mis à disposition pour permettre à la police judiciaire de remplir ses missions dans un contexte sécuritaire particulièrement complexe.
Jose Darline Pierre Loiis
RL News
