María Corina Machado appelle à une responsabilité internationale contre Maduro
Le 28 juillet dernier, le Venezuela a connu des élections marquées par des accusations de fraude électorale de la part de l’opposition majoritaire. La leader anti-chaviste María Corina Machado a vivement critiqué le processus électoral, qu’elle considère comme frauduleux, et a appelé la communauté internationale à tenir le président Nicolás Maduro responsable de “la répression déclenchée” suite à ces élections.
Selon Machado, la victoire annoncée du parti au pouvoir, validée par la Cour suprême de justice (TSJ) et le Conseil national électoral (CNE), des institutions contrôlées par des figures liées au chavisme, ne reflète pas la volonté du peuple vénézuélien.
Face à cette situation, María Corina Machado a exhorté la communauté internationale à “reconnaître” la “victoire” de l’opposition et à agir contre Maduro et son régime, qualifié de “criminel”.
Depuis le 29 juillet, plus de 2 400 personnes ont été arrêtées, selon les chiffres officiels, certaines lors de manifestations et d’autres lors d’opérations policières. En outre, 25 personnes ont perdu la vie dans des actes de violence. Tandis que le gouvernement attribue ces décès à des actions de l’opposition, les forces anti-chavistes accusent les forces de sécurité de l’État d’agir sous les ordres des autorités pour réprimer les dissidents.
La crise humanitaire et la migration vénézuélienne
Dans un contexte de crise humanitaire, María Corina Machado a réitéré que “consolider la transition démocratique” est “la seule façon d’arrêter” la migration vénézuélienne massive. Elle affirme que seul un changement politique permettrait aux millions de Vénézuéliens ayant quitté le pays de “rentrer chez eux” en sécurité et avec l’espoir d’une vie meilleure. L’instabilité politique et économique actuelle pousse chaque jour de nombreux citoyens à fuir le pays, cherchant à échapper à la répression et à la pauvreté.
Lundi dernier, dans un message diffusé sur le réseau social X, Machado a réitéré son appel à un dialogue politique avec le gouvernement de Maduro pour entamer une transition pacifique. Selon elle, chaque jour où le gouvernement empêche la transition démocratique, “les Vénézuéliens souffrent d’un pays en crise et sans liberté”. Elle souligne que “s’accrocher au pouvoir ne fait qu’aggraver la souffrance” des citoyens et appelle à une prise de conscience des dirigeants chavistes.
RLnews ( RL)