Mirebalais sous le joug des gangs armés :deux journalistes pris pour cibles

Mirebalais sous le joug des gangs armés :deux journalistes pris pour cibles
Spread the love

La ville stratégique de Mirebalais, au Centre d’Haïti, vit des heures sombres. Depuis plus d’une semaine, elle est envahie par des gangs armés qui sèment le chaos : pillages, incendies, viols, assassinats. Plus de 6 000 habitants ont fui leurs maisons, tandis que deux journalistes sont portés disparus ou enlevés.

Carrefour majeur entre l’Artibonite, le Grand Nord et la République dominicaine, Mirebalais représente un point névralgique du pays. Pourtant, elle est aujourd’hui livrée aux mains de groupes armés qui avancent sans résistance significative.

Ces derniers jours, la population fait face à une vague de violences extrêmes :

Quartiers incendiés

Femmes et enfants agressés

Commerces pillés

Pertes humaines non documentées


Les habitants fuient massivement vers les zones périphériques, où les conditions de vie sont précaires, sans accès à l’eau, à la nourriture ni à des abris adéquats.

Des journalistes ciblés en pleine crise

La presse, souvent en première ligne dans les zones de conflit, est également visée.

Israël Roger Claudy, journaliste local, a été kidnappé avec son frère.

Jean Christophe Collègue, correspondant de la Voix de l’Amérique, est porté disparu depuis plusieurs jours.


Ces actes illustrent une volonté claire de faire taire les voix qui dénoncent l’insécurité croissante dans la région.

Une réponse étatique inexistante

Face à cette situation critique, les autorités locales sont dépassées. Les forces de l’ordre, sous-équipées, n’ont pas les moyens de faire face aux bandes lourdement armées.

Plus inquiétant encore, l’État central reste silencieux. Aucun renfort de la Police nationale d’Haïti (PNH), aucun plan d’action, aucun discours officiel. Le gouvernement semble absent, alors que Mirebalais crie à l’aide.

Un appel urgent aux autorités haïtiennes

Les citoyens, les leaders communautaires et les journalistes lancent un appel pressant aux autorités :

“Monsieur le Directeur Général de la PNH, Monsieur le Chef du Gouvernement Alix Didier Fils-Aimé, Messieurs les Conseillers Présidentiels : il est temps d’agir. Chaque minute compte.”


Ce qui se joue à Mirebalais va bien au-delà d’une crise locale. C’est une menace directe pour la stabilité du pays. Si cette ville stratégique tombe complètement entre les mains des criminels, c’est tout un pan du territoire national qui sera perdu.

Il est encore temps d’agir. Mais demain, il sera peut-être trop tard.

RLnews ( RL)

rlnewshaiti

Leave a Reply