Nomination à la DGI et au CEP : tensions autour des décisions du Conseil des ministres

Un Conseil des ministres, présidé par Leslie Voltaire, s’est tenu ce mercredi 4 décembre à la Villa d’Accueil. Plusieurs nominations importantes y ont été annoncées, suscitant des réactions mitigées au sein de la société civile et des organisations de droits humains.
Lors de ce Conseil, Romiald Petit et Alfred Pierre ont été nommés respectivement Directeur général et Directeur général adjoint de la Direction Générale des Impôts (DGI). Ces désignations interviennent dans un contexte où la gestion fiscale demeure cruciale pour les finances publiques du pays.
Le Conseil a également procédé à la désignation de deux nouvelles personnalités au sein du Conseil Électoral Provisoire (CEP). Magalie Georges représentera le secteur des droits humains, tandis qu’Yves Marie Édouard portera la voix du secteur des femmes. Ces choix visent à compléter l’équipe du CEP en vue des prochaines échéances électorales.
Reconduction et nouvelles attributions dans l’exécutif
Le gouvernement a reconduit cette semaine Herwil Gaspard au poste de Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Solidarité et des Affaires humanitaires. Par ailleurs, Gracien Jean a été nommé Ministre délégué auprès du Premier ministre, en charge des questions électorales et constitutionnelles.
Vives contestations autour de la nomination de Magalie Georges
La nomination de Magalie Georges au CEP a toutefois déclenché une vive polémique. En conférence de presse ce mercredi, des organisations de droits humains ont dénoncé ce qu’elles qualifient de “coup de force” orchestré par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Ces organisations reprochent au CPT d’avoir écarté Me Gédéon Jean, élu démocratiquement pour représenter le secteur des droits humains, au profit de Magalie Georges, perçue comme proche de l’accord de Montana.
Selon ces organisations, cette décision sape la légitimité du processus électoral en cours et risque de fragiliser davantage le CEP. Elles appellent à une révision immédiate de cette nomination pour préserver la crédibilité des institutions électorales.
RLnews