OAVCT, 58 ans après :entre héritage et renouveau

Cinquante-huit ans d’existence, c’est à la fois un héritage et un défi. L’Office d’Assurance Véhicules Contre Tiers (OAVCT), créé pour réguler un secteur vital de la vie nationale, n’a pas toujours su répondre aux attentes des citoyens. Aujourd’hui, sous la direction de Jean Raymond André, l’institution semble vouloir renouer avec sa mission première : la protection, la modernisation et la crédibilité.
Ce dimanche, dans une ambiance de fête et de réflexion, la célébration de cet anniversaire a pris des allures de tournant. Le Directeur général, en fonction depuis sept mois, n’a pas seulement dressé un bilan : il a proposé une vision. Une vision qui articule discipline, rigueur et intégrité, trois piliers essentiels pour remettre l’OAVCT au service de la collectivité.
La réforme engagée passe d’abord par la sécurité. Former et certifier 65 agents, doter l’institution d’une unité d’intervention spéciale, envoyer des recrues se perfectionner au Chili : tout cela traduit une volonté claire de professionnalisation. Il ne s’agit pas simplement de garder les locaux, mais de bâtir un service capable d’anticiper, de protéger et de rassurer.
Mais la modernisation de l’OAVCT ne se limite pas à la sécurité. Elle se joue aussi sur le terrain académique. L’annonce de la création d’une école de formation interne est un signal fort : désormais, toute nomination passera par la compétence et non par le clientélisme. En envoyant ses cadres au Québec et ses postulants en formation spécialisée, le Directeur général prépare l’avenir, un avenir où l’OAVCT ne sera plus perçu comme un poids, mais comme un modèle.
Le discours de Jean Raymond André, ferme et sans détour, tranche avec les compromis habituels. Sa mise en garde contre les détournements de fonds est à la fois un rappel et une promesse : l’argent public ne doit pas nourrir la corruption, mais soutenir la mission de l’institution. Ce langage de vérité, rare dans notre administration, mérite d’être salué et soutenu.
Car l’OAVCT, plus qu’une simple administration, est un symbole. Symbole d’un État qui peut, quand il le veut, conjuguer tradition et réforme. Symbole d’une Haïti qui, malgré ses difficultés, n’a pas renoncé à la discipline et à l’excellence.
« OAVCT un jour, OAVCT toujours ! », a lancé le Directeur général. Une formule qui sonne comme un serment, mais qui ne prendra tout son sens que si les réformes s’ancrent dans la durée. Les employés ont été appelés à l’exemplarité. Le public, lui, attend des résultats.
En célébrant ses 58 ans, l’OAVCT nous rappelle que le temps des commémorations stériles est révolu. Place à l’action, à la réforme et à la modernité. Car au-delà des mots, c’est sur sa capacité à inspirer confiance et à tenir ses promesses que se jouera l’avenir de l’institution.
RLNEWS ( RL)