Passeport et scandale : la femme de Nenel Cassy maintenue à son poste malgré des sanctions internationales

Passeport et scandale : la femme de Nenel Cassy maintenue à son poste malgré des sanctions internationales
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Le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC) dénonce la nomination de Katherine Cassy Chéry, malgré ses liens présumés avec des réseaux criminels et des sanctions américaines.

Port-au-Prince, le 21 juillet 2025 – Le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC) exprime son indignation face à la décision du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé de maintenir Katherine Cassy Chéry, épouse de l’ex-sénateur Nenel Cassy, à la tête du service des passeports haïtiens en République dominicaine. Une nomination qualifiée de provocation politique, alors que l’intéressée fait l’objet de sérieuses accusations criminelles.

Madame Cassy et son mari sont régulièrement cités dans plusieurs affaires de corruption, de connivence avec des groupes armés, de complot contre la sûreté de l’État, et même d’assassinats politiques. Le 18 février 2025, la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a d’ailleurs lancé un avis de recherche contre Nenel Cassy pour ces mêmes motifs.

RHAJAC rappelle que les États-Unis ont sanctionné le couple le 11 décembre 2023 pour avoir abusé de leur position dans des actes de corruption. Le Canada a suivi, en mars 2023, accusant Nenel Cassy d’avoir financé des violences armées en Haïti.

Malgré ces éléments accablants, le Premier ministre, avec le soutien du ministre de l’Intérieur Paul Antoine Bien-Aimé, a permis la nomination de Katherine Cassy à un poste hautement stratégique. Le commissaire du gouvernement Me Frantz Monclair, proche du pouvoir, a lui aussi évité la DCPJ, préférant se réfugier sous la protection d’un commissaire allié à l’Exécutif.

Dans une note publique, le RHAJAC exige la révocation immédiate de :

Katherine Cassy Chéry, responsable du service des passeports ;

Alix Didier Fils-Aimé, Premier ministre ;

Paul Antoine Bien-Aimé, ministre de l’Intérieur ;

Frantz Monclair, commissaire du gouvernement.

Selon le Réseau, ces responsables doivent répondre de leur proximité avec des réseaux mafieux qui infiltrent l’État haïtien.

“Il est inacceptable qu’en pleine crise sécuritaire et institutionnelle, des figures sanctionnées par la communauté internationale soient promues au lieu d’être écartées”, déclare le RHAJAC.

RLnews (RL)

rlnewshaiti

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