Pierre Espérance : de la défense des droits humains à la diffamation ?
Walson Sanon riposte aux accusations jugées mensongères et malveillantes de Pierre Espérance. Entre vie privée salie et honneur familial bafoué, la justice pourrait trancher.
Il y a des mots qui pèsent, et d’autres qui salissent. Pierre Espérance, directeur exécutif du RNDDH, semble l’avoir oublié. Ses récentes déclarations contre Walson Sanon et son épouse, Betty Lamy, ne relèvent ni de l’enquête, ni du droit à l’information, mais bien d’une attaque personnelle, gratuite et dangereuse.
Devant un micro de la capitale, M. Espérance a insinué que Mme Lamy entretiendrait une relation intime avec Moïse Jean-Charles, dont le parti détient le portefeuille de l’Agriculture. C’est grave. C’est malveillant. Et c’est surtout indigne d’un militant qui prétend défendre les droits humains.
Walson Sanon, leader d’Anfòs pou Ayiti, ne mâche pas ses mots : son couple ne doit rien à personne et n’a jamais eu de liens politiques ou stratégiques avec M. Jean-Charles. Depuis 18 ans, il œuvre dans l’exportation de produits de la mer, notamment les anguilles, un secteur vital pour l’économie haïtienne. Comme tout professionnel sérieux, il a eu des échanges avec les ministres successifs de l’Agriculture, quelle que soit leur couleur politique. Confondre cela avec des alliances ou des connivences relève soit de la mauvaise foi, soit de la manipulation pure et simple.
S’attaquer à une famille de grande culture, bâtie sur l’effort et la compétence, en inventant des histoires de cœur pour justifier des accusations politiques, c’est franchir toutes les lignes rouges. C’est aussi prendre le malin plaisir de détruire des réputations, comme si la calomnie pouvait servir d’arme politique légitime.
M. Sanon ne compte pas laisser passer. Il exige des excuses publiques et menace de poursuivre M. Espérance pour diffamation. Et il a raison. Dans un État de droit, la liberté d’expression n’est pas un permis de diffamer. Elle ne doit pas servir à transformer les micros des radios en tribunaux improvisés où l’on condamne sans preuve.
Pierre Espérance devrait le savoir : à force de confondre militantisme et règlement de comptes personnels, on finit par affaiblir ses propres causes et par perdre ce qui reste de crédibilité. Les attaques gratuites ne font pas avancer Haïti. Elles ne nourrissent ni la justice, ni la vérité. Elles ne nourrissent que la haine.
RLnews ( RL)
