Quand des terroristes réintègrent la PNH : scandale autour de Fantom 509″

Plus de 80 % des policiers affiliés à l’ex-groupe Fantom 509, renvoyés de la Police nationale d’Haïti (PNH) pour mauvais comportement, auraient été réintégrés dans l’institution, selon une source généralement bien informée. Cette décision soulève des interrogations sur les mécanismes de gouvernance et la gestion de la sécurité publique en Haïti.
Selon cette source, un ancien sénateur de la République aurait joué un rôle clé dans cette réintégration controversée. L’individu, dont l’identité n’a pas été révélée, aurait usé de son influence auprès du Ministère de la Justice et de la Sécurité publique pour faciliter le retour de ces agents. Ces démarches sont perçues par certains observateurs comme une manœuvre politique préoccupante, compte tenu du passé troublé des membres de ce groupe.
Le groupe Fantom 509 avait vu le jour en 2020, se présentant initialement comme un défenseur des intérêts des policiers sous l’égide du syndicat SPNH-17. Cependant, leurs actions ont rapidement pris une tournure violente, ciblant les forces de l’ordre qu’ils prétendaient protéger.
Leurs activités incluaient :
Des agressions contre des citoyens et des membres des forces de l’ordre ;
La destruction de biens publics et privés ;
L’assassinat de policiers en fonction.
Ces exactions avaient conduit à leur classification comme un groupe terroriste sous le commandement de l’ancien Directeur général de la PNH, Normil Rameau. Ce dernier avait été contraint de démissionner en raison de pressions exercées par ce même groupe.
Des voix s’élèvent contre la réintégration
« Comment Normil Rameau, qui avait qualifié ces individus de terroristes, peut-il aujourd’hui cautionner leur retour sous pression politique ? » s’interroge une autre source proche du dossier. Cette réintégration suscite des inquiétudes quant aux implications pour la sécurité nationale et le moral des forces de l’ordre.
Des appels ont été lancés à l’endroit des organisations de défense des droits humains pour enquêter sur cette affaire et évaluer l’impact de cette décision sur la lutte contre l’impunité.
Il est à rappeler que des mandats d’amener avaient été émis contre des membres identifiés de Fantom 509 pour leurs actes criminels. La réintégration de ces individus soulève également des questions sur l’exécution de ces décisions judiciaires et le rôle des institutions dans le respect des lois en vigueur.
RLnews