Éditorial par Jose Darline Pierre-Louis
Dans un pays où la criminalité ne cesse de s’étendre, l’Unité de Surveillance et d’Interpellations (USI) du Bureau des Affaires Criminelles (BAC) s’impose comme une pièce maîtresse du dispositif policier. Ces unités spécialisées de la police judiciaire, en première ligne face aux réseaux criminels et aux actes de banditisme, incarnent une réponse ciblée et adaptée aux défis sécuritaires.
Pourtant, leur efficacité est aujourd’hui limitée par un manque criant de ressources. Sous-équipées, parfois mal encadrées, ces forces ne peuvent remplir pleinement leur mission. Et pourtant, l’expérience internationale démontre qu’une USI bien dotée et bien formée est un outil redoutable. La France, par exemple, a montré qu’un tel dispositif, renforcé par des moyens modernes et une discipline rigoureuse, peut transformer la lutte contre le crime.
Il est donc urgent qu’Haïti consacre des investissements conséquents à ces unités. Véhicules rapides, armements sophistiqués, équipements technologiques, mais aussi un programme de formation continue et d’encadrement professionnel : voilà ce qu’il faut pour donner à l’USI-BAC les moyens de ses ambitions.
Mais au-delà des aspects techniques, il s’agit aussi d’une question de confiance. Une police spécialisée, visible, efficace et respectueuse des règles, peut contribuer à restaurer le lien rompu entre la population et les forces de l’ordre.
La sécurité publique n’est pas seulement une question d’armes et de répression : elle est aussi le socle de la stabilité sociale et du vivre-ensemble. Renforcer l’USI-BAC, c’est parier sur l’avenir d’un pays où les citoyens aspirent avant tout à vivre en paix.
RLnews ( RL)
