Le directeur général de la Protection civile, Emmanuel Pierre, a lancé à Jacmel l’exercice Simex 2025. Du 6 au 8 septembre, cette simulation nationale vise à tester la capacité de réaction du Sud-Est face aux risques cycloniques, avec l’appui de partenaires locaux et internationaux.
Jacmel, le 5 septembre 2025. – Le directeur général de la Protection civile, Emmanuel Pierre, a donné le coup d’envoi officiel de l’exercice de simulation Simex 2025, lors d’une conférence de presse organisée au Centre d’opérations d’urgence départementale en présence du délégué départemental Jude Pierre Michel Lafontant et du directeur départemental du Sud-Est, Ronald Délice. L’événement marque une étape importante dans la préparation du pays face aux catastrophes naturelles.
Dans son intervention, le DGPC a expliqué que le choix du Sud-Est n’était pas anodin. La région n’avait pas accueilli de simulation d’une telle envergure depuis 2018 et avait subi en 2024 les effets du cyclone Béryl, qui avait causé d’importants dégâts sur la côte, entraînant la perte de pêcheurs et la destruction d’infrastructures. « Le Sud-Est reste une zone vulnérable, il fallait y revenir », a-t-il souligné.
L’exercice, prévu du 6 au 8 septembre, se déroulera sur quatre sites pilotes, dont deux à Jacmel, un à Marigot et un à Bainet. Pour l’occasion, le Centre d’opérations d’urgence national sera temporairement délocalisé à Jacmel afin de donner une dimension plus pratique à l’entraînement. « C’est comme un match de préparation », a illustré Emmanuel Pierre. « L’objectif est d’analyser les réactions sur le terrain et de tirer des leçons concrètes pour renforcer la coordination. »
Le responsable a rappelé que les documents de référence, tels que le Plan national de réponse aux urgences et le manuel de gestion des opérations d’urgence, encadrent l’action des institutions. Simex 2025 doit aussi permettre aux responsables communautaires de se familiariser avec ces protocoles et de corriger leurs faiblesses.
Un accent particulier est mis sur la participation citoyenne. « Même si ce n’est pas un événement réel, les habitants doivent être intégrés, car ils sont les premiers concernés en cas de catastrophe », a précisé le DGPC. Les scénarios de simulation incluent donc des interventions directes d’assistance aux communautés, pour mieux préparer la population à réagir.
Le directeur a également insisté sur la dimension nationale et partenariale de l’exercice. Des représentants d’autres départements et plusieurs institutions internationales comme le PAM, l’OIM et le PNUD apportent un soutien financier, technique et logistique. Il a rappelé que le Sud-Est a récemment bénéficié de distributions d’équipements d’intervention et de deux formations axées sur des outils numériques permettant d’accélérer la prise de décision en situation d’urgence.
À l’approche de la saison cyclonique, Emmanuel Pierre a conclu que Simex 2025 doit renforcer la réactivité et l’efficacité des réponses. « Nous avons déjà des matériels prépositionnés et des cadres compétents dans le département, mais il faut sans cesse tester nos dispositifs et améliorer nos capacités », a-t-il affirmé.
RLNEWS ( RL)
