Trump pousse pour une force onusienne contre les gangs en Haïti malgré l’opposition de Pékin et Moscou

L’administration Trump intensifie ses pressions au Conseil de sécurité de l’ONU pour faire adopter une force de 5 500 hommes chargée de combattre les gangs en Haïti. Mais la Chine et la Russie pourraient bloquer cette initiative clé.
L’administration de Donald Trump a renforcé son offensive diplomatique pour convaincre le Conseil de sécurité de l’ONU d’approuver la création d’une « Force de répression des gangs » en Haïti. Cette mission de 5 500 membres aurait pour objectif de combattre les groupes criminels qui contrôlent une grande partie du territoire. Selon des informations rapportées par Infobae, Washington mène actuellement des discussions directes avec la Chine et la Russie, les deux membres permanents les plus réticents à valider ce projet.
Porté conjointement avec le Panama, le plan prévoit que la mission dispose de capacités d’arrestation et de recours à la force létale. Il inclut également la mise en place d’un bureau onusien à Port-au-Prince, chargé de la logistique et du soutien opérationnel. L’idée de la Maison Blanche est de remplacer la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS), dont le mandat arrive à échéance en octobre, et de lancer la nouvelle force avant la fin de l’année 2025.
Trump a déjà obtenu l’appui de la France et du Royaume-Uni, mais l’initiative pourrait échouer si Moscou ou Pékin exercent leur droit de veto. La Russie, toujours sous pression internationale en raison de la guerre en Ukraine, reste méfiante, tandis que la Chine conteste les barrières douanières imposées par Washington à ses exportations.
Face à ces blocages, la stratégie américaine consiste à pousser Xi Jinping et Vladimir Poutine à s’abstenir plutôt qu’à voter contre, ce qui permettrait à la résolution d’avancer malgré leurs réserves. Toutefois, selon Infobae, si le vote se tenait aujourd’hui, Pékin comme Moscou opposeraient un veto catégorique à cette proposition.
RLnews ( RL)