Un ancien maire haïtien condamné aux États-Unis pour fraude et violences politiques

Un ancien maire haïtien condamné aux États-Unis pour fraude et violences politiques
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Jean Morose Viliena, ancien maire de Les Irois en Haïti, a été reconnu coupable par un jury américain d’avoir obtenu frauduleusement une carte de résidence permanente. Il avait faussement déclaré ne pas être impliqué dans des actes de violence politique et des assassinats extrajudiciaires.

Le ministère de la Justice américain a salué cette décision. « Aujourd’hui, un jury a conclu que Jean Morose Viliena avait menti pour entrer aux États-Unis après avoir commis des actes de violence inqualifiables en Haïti », a déclaré Matthew R. Galeotti, responsable de la division criminelle. Il a affirmé que les États-Unis ne toléreront pas que des criminels coupables de violations des droits humains s’installent sur leur territoire.

Le procureur du district du Massachusetts, Leah B. Foley, a également réagi : « Les États-Unis ne sont pas un refuge pour ceux qui fuient leurs crimes. Cette condamnation prouve que mentir aux autorités finit toujours par vous rattraper. »

Un passé marqué par la violence

Viliena a dirigé la municipalité de Les Irois de 2006 à 2010 avec le soutien de Korega, un mouvement politique imposant son pouvoir par la violence. Sous ses ordres, des hommes armés ont multiplié les exactions.

En juillet 2007, après qu’un témoin eut dénoncé les violences commises par Viliena, ce dernier a dirigé un groupe armé qui a tué le frère du témoin et lui a fracassé le crâne devant une foule.

En avril 2008, Viliena s’est attaqué à une station de radio locale qu’il considérait comme une menace. Il a ordonné sa fermeture par la force et distribué des armes à ses hommes. L’un des responsables de la station a été battu et blessé par balle, ce qui a mené à l’amputation de sa jambe. Un autre a perdu la vue de l’œil droit après avoir été touché au visage.

Une entrée frauduleuse aux États-Unis

En juin 2008, Viliena a déposé une demande de visa à l’ambassade américaine de Port-au-Prince, affirmant ne pas être impliqué dans des actes de violence. Grâce à ces fausses déclarations, il a obtenu une carte de résidence permanente aux États-Unis.

Sa condamnation, qui pourrait aller jusqu’à 10 ans de prison et 250 000 dollars d’amende, sera prononcée le 20 juin.

RLnews (RL)


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