USA : deux pays déjà taxés pour entrer, Haïti sous surveillance ?

Un nouveau programme pilote du Département d’État américain impose une caution obligatoire aux demandeurs de visa B1/B2 issus de certains pays jugés à risque. Si Haïti est, pour le moment, exclue de cette mesure, deux pays africains sont déjà visés.
Les autorités américaines lancent un programme pilote qui impose une caution de 5 000, 10 000 ou 15 000 dollars à certains demandeurs de visa B1/B2. L’objectif : réduire les cas de dépassement de séjour sur le territoire américain. Cette mesure entre en vigueur à partir du 20 août 2025 et restera active jusqu’au 5 août 2026.
Les deux premiers pays ciblés sont le Malawi et la Zambie. Selon le Département d’État, ces nations présentent un taux élevé de non-respect des délais de séjour autorisés.
Tout demandeur de visa B1/B2 originaire de ces pays devra déposer une caution, dont le montant sera fixé lors de l’entretien par le consul américain. La procédure est encadrée par le formulaire I-352, à soumettre au Département de la Sécurité intérieure.
Le paiement se fera exclusivement via Pay.gov, un site officiel du gouvernement américain. L’usage de plateformes tierces est fortement déconseillé : toute erreur peut entraîner la perte définitive des fonds.
Il est important de souligner que le versement de la caution n’assure pas l’obtention du visa. De plus, payer cette somme sans y être formellement invité peut annuler toute possibilité de remboursement.
Les voyageurs concernés devront impérativement arriver par l’un des trois aéroports désignés : Logan (Boston), John F. Kennedy (New York) ou Washington-Dulles. Tout passage par un autre aéroport pourra entraîner un refus d’admission.
Quant au remboursement de la caution, il est possible si le voyageur :
quitte les États-Unis avant l’expiration de son visa ;
ne voyage pas du tout pendant la période de validité ;
se voit refuser l’entrée sur le territoire à l’aéroport.
En cas de non-respect des conditions, le Département de la Sécurité intérieure se réserve le droit de confisquer la totalité de la somme.
Pour l’heure, Haïti ne figure pas sur la liste, mais le programme étant en phase d’expérimentation, d’autres pays pourraient y être ajoutés à tout moment.
RLnews ( RL)